Ce mercredi 29 janvier, le groupe de défense franco-allemand KNDS a annoncé entrer en négociation avec Texelis. L’entreprise, basée à Limoges (Haute-Vienne) devrait lui céder sa partie défense. Les deux sociétés coopèrent déjà pour la fabrication des véhicules blindés légers Serval de l'armée française.
344 salariés, un chiffre d’affaires de 115 millions d’euros en 2024. Texelis est l’un des fleurons de l’industrie en Haute-Vienne. Ce mercredi 29 janvier, l’entreprise a annoncé avoir entamé un rapprochement avec le groupe KNDS qui réunit les constructeurs de blindés français et allemand : Nexter et Krauss Maffei.
L’objectif : leur céder la partie défense de Texelis. Les deux sociétés se connaissent bien. Elles fournissent 2000 véhicules légers blindés Serval pour l'Armée française.
Pour Laurent Garnier, directeur général, "la meilleure solution pour sécuriser notre activité de défense, c’était justement de la rattacher à un grand groupe européen, KNDS pour ne pas les citer aujourd'hui, ce projet est en cours. On est en train encore d'avoir des discussions avec eux, mais globalement, c'est un axe extrêmement intéressant, parce que cette activité a beaucoup de développement en plus du véhicule Serval qui a amené un saut en termes de chiffre d'affaires sur la partie défense."
Deux sociétés
Cette annonce nécessitera la séparation de l’entreprise en deux sociétés : Texelis Défense et Texelis Transports, avec la création d’une vingtaine de postes, selon la direction.
L’activité restera sur Limoges. Les salariés et représentants syndicaux n’ont pas souhaité s’exprimer pour le moment, mais certains ont partagé leur inquiétude hors caméra.
Les salariés sont forcément un peu inquiets, commente Laurent Garnier. La nouvelle date d'hier, il faut du temps… On a prévu aussi des réunions dans les quinze prochains jours, pour expliquer et répondre à toutes les questions. Il y en aura, c'est normal."
La mise en place de ce rachat ne devrait pas avoir lieu avant 2026, sous conditions d’obtenir toutes les autorisations nécessaires.