La filière électronique sera au coeur des débats de la séance plénière au conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine les 21 et 22 mars. La Région a élaboré une feuille de route pour développer ce secteur.
Ce sera la dernière grosse séance avant l'élection présidentielle. A partir de demain, lundi 21 mars, le conseil régional de la Nouvelle Aquitaine se réunit pendant deux jours à Bordeaux.
Il sera question du contrat de plan Etat-Région (1,9 milliard d'euros) mais aussi de la filière électronique en Nouvelle-Aquitaine... Une filière qui possède de nombreux atouts, notamment chez nous, en Limousin.
Les petites entreprises spécialisées, axées sur la recherche et l'innovation, se multiplient sur notre territoire. Pour n'en citer que quelques unes : CISTEME à Limoges (ingénierie des systèmes en télécommunications, électro-magnétisme et électronique), Na-wave à Malemort (électronique et hyperfréquences) ou encore Wupatec à Limoges (radiofréquence).
Au total, en Nouvelle-Aquitaine, la filière électronique compte 300 entreprises, 16 000 salariés et des acteurs clés comme Safran (à Nexon), Thalès (à Brive), Dassault (à Bordeaux) ou Schneider (à Angoulême).
Une feuille de route pour les acteurs de la filière
Mais cette dynamique se heurte notamment à un problème majeur : le secret défense, qui pose des problèmes de recrutement. "On a beaucoup d'étrangers. Or sur les projets militaires, ce sont des gens sur qui ont ne peut pas capitaliser, même s'ils ont un grand savoir-faire technique. On est obligés de les laisser un peu de côté malheureusement.", explique Nicolas Chevalier, président de CISTEME.
Ces start-up, qui conçoivent, fabriquent et innovent, ont aussi généralement plus de difficultés à commercialiser leurs produits.
Pour remédier à ces difficultés, les élus de la Nouvelle-Aquitaine ont élaboré une feuille de route pour la filière électronique, qui fera l'objet d'une délibération lors de la séance de ce début de semaine.
Il ne s'agit pas de débloquer des financements, mais de mieux fédérer les acteurs de cette filière. Objectifs : renforcer l'attractivité des métiers, ou encore consolider les innovations.
Une ambition stratégique pour un secteur en plein développement en Nouvelle-Aquitaine.