Un premier cabinet a ouvert ses portes au Palais-sur-Vienne, près de Limoges. Sur place, une orthoptiste effectue les tests d'acuité visuelle, avant de les transmettre à un ophtalmologue, basé lui en région parisienne.
La désertification médicale peut aussi faire des heureux, du côté des investisseurs. Un entrepreneur bordelais a créé un réseau privé de télé-ophtalmologie.
A distance
Le principe : pour une consultation de renouvellement de lunettes, le patient voit dans le cabinet un orthoptiste, un auxiliaire médical.
C'est lui qui réalise et transmet les examens à un ophtalmologiste, mais cette fois à distance.
"On cible principalement les déserts médicaux"
Ce concept permet de réduire les délais d'obtention des rendez-vous pour les consultations : environ 15 jours, bien moins que pour rencontrer un ophtalmologiste.
Le responsable du réseau Etienne Varlet est clair sur son objectif : "On cible principalement les déserts médicaux : notre première implantation c’était en Haute-Saône."
Questions sur la prévention
Mais pour le professeur Pierre-Yves Robert, chef du service d'ophtalmologie du CHU de Limoges et vice pdt du collège des ophtalmologistes de France, cette pratique peut comporter un risque : "Une consultation de lunette, c’est aussi une consultation de dépistage, et on ne voudrait pas voir arriver en grand nombre des glaucomes, des dégénérescences maculaires, des pathologies cornéennes ou rétiniennes trop tard."
Le conseil de l'ordre des médecins de Haute-Vienne a toutefois donné son aval.