Les vaccinations dans les pharmacies ont débuté sur notre territoire ce vendredi 26 mars et vont s'accélérer lundi prochain. En théorie, les pharmacies pouvaient participer à la campagne de vaccination depuis le 15 mars dernier, sauf que, le même jour, l'Astrazénéca était provisoirement suspendu.
Il est officiellement possible de se faire vacciner depuis le 15 mars dernier. En Haute-Vienne, 136 officines sur 160 s'étaient portées volontaires. Mais la suspension provisoire, ce même 15 mars et levée depuis, de l'astrazénéca avait figé les choses. Dans les faits, les vaccinations en officines ont débuté sur notre territoire depuis hier vendredi 26 mars et vont s'accélérer lundi prochain. Mais après cette date, la visibilité est plus compliquée.
"Cette semaine, il n'y a que les pharmaciens qui ont reçu leurs doses, la semaine prochaine nous pourrons commander pour les médecins et les pharmaciens, après, nous pourrons guère avoir de doses avant le 8 avril" confie Marion Lemaire, co-présidente de la Fédération des Pharmaciens de la Haute-Vienne.
Donc à peine commencée, la campagne va déjà s'arrêter. À 11 ou 12 doses maximum par flacon, ces premières injections ne couvriront même pas les listes d'attente que ces pharmacies avaient constituées. Sauf à attendre le doublement des livraisons annoncé par l'ARS à partir du 5 avril.
"La liste d'attente augmente petit à petit, j'ai eu quatre désistements parce que ces patients ont été vaccinés par leur médecin ou alors ils ont réussi à trouver un créneau pour le Pfizer" précise Carine Parrel, pharmacienne. Céline Moliton-Montois, également pharmacienne, ajoute quant à elle "ce qui manque ce sont les flacons, les vaccins. Malgré tout ce qu'on peut dire, on ne sait pas où on va et quand on va pouvoir vacciner les gens".
Or à partir de vendredi,les infirmiers libéraux seront autorisés à vacciner. Pourraient les rejoindre les dentistes et les vétérinaires, sans parler de l'annonce des vaccinodromes même si pour l'heure Limoges n'est pas sur la liste des mégacentres tels que prévu à Bordeaux ou Poitiers… Cela dans une perspective d'un mois d'avril sans presque de vaccins disponibles. L'accélération de la campagne n'est donc pour l'instant toujours qu'un vœu pieux…
Personnes ayant reçu au moins une dose de vaccination depuis le début de la campagne de vaccination
Selon Santé Publique France, au 24 mars 2021, le nombre d'habitants qui ont reçu au moins une des deux doses de vaccin est de :
- 14,3 % en Corrèze
- 13,6 % en Creuse
- 12,4 % en Haute-Vienne
- 11,5 % en Nouvelle-Aquitaine
- 10,2 % en France
Selon l'ARS, la Nouvelle-Aquitaine est la troisième région qui vaccine le plus en France. Près de la moitié des 75 ans et plus ont reçu une première dose de vaccin, 94,8 % des résidents en EHPAD/ULSD ont reçu une dose de vaccin (75,3% les deux doses). Parmi les personnes vaccinées, 68,8 % ont reçu le vaccin Pfizer, 27 % le vaccin AstraZeneca et 4,2 % le vaccin Moderna.
Les centres de vaccination en Limousin
L'ARS précise qu'en Corrèze, les centres de Brive, Tulle et Objat seront ouverts le samedi et celui d’Ussel le week-end. Au centre de Brive, la capacité vaccinale pourra passer à 3 000 vaccinations par semaine. En Creuse, les plages horaires des antennes d'Aubusson et de Guéret vont être élargies. En Haute-Vienne, les centres du CHU à Limoges, de la Polyclinique Chénieux, de la ville de Limoges et de SOS Médecins ainsi que le centre de Saint-Léonard de Noblat sont ouverts le samedi. Un nouveau centre de vaccination ouvrira bientôt à Ambazac.