Ce lundi 18 octobre avait lieu le lancement officiel d’Inspears, l’Institut de simulation pour l’étude, l’application et la recherche en santé.
D’une salle de 50m2 dans les étages de la faculté de médecine à un institut situé sur plusieurs sites pour une surface totale de 1250 m2… Un long chemin a été parcouru depuis l’impulsion des pionniers il y a 10 ans, et la simulation en santé est désormais incontournable au CHU de Limoges et à la faculté de médecine et de pharmacie.
Table de dissection virtuelle
Concrètement, Inspears dispose de plusieurs outils, parfois étonnants, comme une table de dissection virtuelle, où un corps humain est allongé. On peut le découper, et étudier en trois dimensions des clichés anatomiques avec une grande précision.
Une salle de réalité virtuelle permet à plusieurs dizaines d’élèves de s’immerger en même temps avec leurs casques dans une situation de soin ou même à l’intérieur d’un organe. Les formateurs peuvent étudier leurs réactions et adapter leur pédagogie.
Sim’mobile
On peut aussi évoluer dans une pharmacie, truffée de caméras pour former les étudiants dans des conditions proches du réel.
Une ambulance, baptisée « Sim’mobile » permet de simuler des interventions sur la route, et peut aussi être utilisée comme un espace de formation itinérant pour d’autres hôpitaux périphériques.
Communication entre soignants
Enfin, le 7ème étage du CHU est maintenant complètement dédié à la formation, en somme, un hôpital virtuel au sein de même de l’hôpital. On y croise des robots de toutes sortes : malades petits ou grands, femmes enceintes, nourrissons, simulateurs d’échographie ou de célioscopie… Et bien sûr une salle de bloc opératoire.
L’objectif du dispositif, c’est la formation. Le mot d’ordre : jamais la première fois sur le patient. Concrètement, la simulation permet de travailler la pratique d’actes techniques sans prendre de risque. Mais les soins ne se limitent pas aux gestes et aux connaissances théoriques : la simulation aide à enseigner l’organisation des équipes de soin ou la communication entre soignants. Enfin, la simulation permet de se préparer à affronter des situations exceptionnelles.
Lors d’une séance, les étudiants sont filmés, et leur travail est débriefé pour mettre en avant les points positifs et ceux qu’il faut améliorer. Les émotions traversées lors des prises en charge ne sont pas simulées, ce qui renforce l’apprentissage.
Formation initiale et continue
Inspears s’adressera aux étudiants en médecine, aux sages-femmes, aux écoles paramédicales, mais aussi aux professionnels médicaux en exercice, dans un objectif de formation continue.
Reste à faire passer un maximum de soignants dans le dispositif. Selon le CHU, pendant la crise du Covid, 1 400 professionnels ont pu être formés à de nouvelles tâches grâce à la simulation.