Un peu plus de 1 500 élèves viennent d'effectuer leur rentrée au Conservatoire de Limoges.
Cette année, l'établissement qui enseigne la musique mais aussi la danse et l'art dramatique a dû refuser du monde.
Le Conservatoire de Limoges propose 43 formations musicales différentes enseignées par 80 professeurs.
Parmi les instruments les plus demandés, pas de surprise : le piano, la guitare et le violon arrivent toujours en tête de classement. En queue de peloton : le basson, le hautbois ou la viole de gambe, pourtant une des spécialités du Conservatoire.
Dans les classes d'orchestre et d'harmonie, on apprend à jouer avec d'autres musiciens. Une qualité essentielle de l'enseignement musical.
Car ici, on forme deux types d'élèves : ceux qui deviendront des professionnels de la musique mais aussi, en même temps, des jeunes qui cherchent simplement à acquérir une bonne culture musicale pour connaître le plaisir de jouer d'un instrument. Seuls 2% des effectifs vivront un jour de leur art.
Parmi les autres, beaucoup abandonneront au bout de la 3ème ou de la 4 ème année, découragés par la difficulté de concilier le travail scolaire et l'effort important que demande l'apprentissage de la pratique d'un instrument, et surtout, du solfège.
Depuis quelques années, pour tenter d'endiguer cette hémoragie chronique de mi-parcours, les professeurs de formation musicale tentent de modifier leur pédagogie, de limiter le rôle des notes et d'adapter l'enseignement au rythme de chaque enfant.
Pour diversifier son offre, parallèlement à la formation musicale, le Conservatoire de Limoges a décidé d'investir massivement sur la formation à la danse. Il délivre aussi des cours dramatiques.
Aujourd'hui, c'est la ville de Limoges qui finance l'intégralité des 4,5 millions d'€ de budget de l'établissement.
C'est l'un des quinze qui existent en région Nouvelle-Aquitaine et l'un des quatre ayant le statut de Conservatoire "à rayonnement régional".
Les 15 directeurs ont décidé de travailler ensemble pour mettre en place une organisation commune et des complémentarités à l'échelle de la nouvelle grande région.