Pour la reprise du championnat, le Limoges CSP s'est incliné à Beaublanc contre Monaco, 59 à 72. Un résultat plutôt logique, vu le potentiel monégasque, mais regrettable, car il y avait sans doute la place pour faire (un peu) mieux.
Après exactement 129 jours sans match, et une piteuse défaite face à Roanne (90-104, le 10 mai dernier), Beaublanc retrouvait enfin son équipe, pour des débuts qu'on espérait, sinon en fanfare, du moins de gala. Car même privée de plusieurs de ses stars, l'équipe monégasque, championne en titre, s'avançait lourdement armée sur le parquet limougeaud. Ce qui n'avait pourtant pas empêché le CSP, dans un passé proche, d'être une quasi bête noire pour la Roca Team, défaite trois fois sur quatre par les Limougeauds ces deux dernières saisons !
Un CSP incapable d'accélérer
Alors certes, il y avait le nouveau coach, certes, il y avait cette nouvelle équipe à 70% remaniée, mais Beaublanc, étuve comme rarement en ce samedi soir, voulait croire à une belle entame... Au niveau de l'ambiance, ce fut parfait dès la présentation des équipes, entre un champion copieusement sifflé (hormis Sasa Obradovic) et des locaux plus que chaleureusement applaudis.
Mais il n'y eut vite que cela pour se réjouir. Car d'emblée, Monaco imprima sa patte sur le match, se détachant peu à peu. Limoges montrait quelques beaux gestes, revenait par moment, mais s'avérait incapable d'accélérer véritablement, pour prendre son adversaire à la gorge. 21-26 après les dix premières minutes, ce n'était pas si cher payé.
Idem dans le deuxième quart-temps, où l'on prit peur un moment que la soirée ne tourne à la correction. Pourtant, plus à bête fauve, Monaco ressemblait à un gros matou, jouant avec sa souris. Et le CSP sut en profiter, recollant (c'est dire) à huit longueurs à la pause, 32-40.
Une défaite paradoxale
Le retour des vestiaires fit passer un rêve ; celui du come-back, de la victoire possible, quand, à la 32ᵉ, d'un trois points (ses premiers du match !), Nicolas Lang ramenait les siens à 38-41. Mais le déclic n'eut pas lieu et, au contraire, c'est Monaco qui se détachait une nouvelle fois, pour ne plus jamais être vraiment inquiété, et s'imposer presque tranquillement, 59-72.
Au final, cette défaite n'est pas sans paradoxe : des joueurs pas sans intérêt, mais avec trop d'intermittences, quelques choix de jeux et/ou de tirs discutables, une adresse plus que moyenne (42% au total), un rebond abandonné (29 contre 42 !), 14 balles perdues et même, comme si cela ne suffisait pas, un sifflet sinon contre, du moins pas en faveur... Le CSP n'était pas taillé pour remporter cette rencontre.
Mais on avait tout de même l'impression, comme Alexandre Chassang en conférence de presse d'après-match, qu'il n'avait pas forcément manqué grand-chose pour faire basculer la rencontre. On ne parlera pas de défaite encourageante, le concept n'existe pas. Mais on voudra tout de même laisser un peu de temps à cette équipe avant de se forger une opinion plus nette.
Doolittle absent pour raisons personnelles
Problème, le temps est un luxe que le CSP ne peut guère se permettre en ce début de championnat, entre un calendrier chargé et la menace des trois relégations cette saison.
La semaine s'annonce copieuse à l'entrainement, pour les hommes d'Ilias Kantzoukis, avec, peut-être déjà, un premier "drame" au CSP : l'intérieur américain Kristian Doolittle, pourtant annoncé sur la feuille de match vendredi, n'était pas à Beaublanc ce samedi. Interrogé à ce sujet, Kantzouris n'a pas parlé de blessure de dernière minute, mais de raisons personnelles sur lesquelles le club devrait très prochainement communiquer.
Sera-t-il du déplacement à Strasbourg samedi 23 septembre prochain ? Rien n'est sûr, si ce n'est qu'en en Alsace, le CSP retrouvera son ancien coach, Massimo Cancellieri...