Le nombre d’enfants placés explose depuis la Covid, la Haute-Vienne recherche des assistants familiaux en urgence

En deux ans, le département de la Haute-Vienne a dû accueillir une centaine d’enfants placés. Un chiffre très important qui met sous tension le service de l’Aide Sociale à l’Enfance alors que le nombre d’assistant familial diminue.

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La Haute-Vienne accueille 1168 enfants placés. En deux ans, leur nombre a explosé et le département a dû en prendre en charge 100 supplémentaires. Cette augmentation s’explique notamment par la hausse des situations de violences, selon Gulsen Yildirim, vice-présidente au Conseil départemental en charge de l'enfance, de la famille et de la démocratie sanitaire. Le département compte 171 assistants familiaux, un nombre insuffisant pour répondre à la demande.   

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Le département de la Haute-Vienne a lancé à la mi-décembre 2023, une campagne d’affichage pour recruter de nouveaux assistants familiaux. Un métier méconnu, autrement appelé famille d’accueil, dont le but est d’héberger, parfois pour une longue durée, un ou plusieurs enfants placés. Car, leur nombre explose et le nombre d’assistants familiaux est à la baisse. Reportage Nicolas Chigot et André Abalo. Intervenants : Mickaël Rimbaut, Assistant familial ; Gulsen Yildirim, Vice-Présidente du Conseil départementale en charge de l'enfance, de la famille et de la démocratie sanitaire. ©France Televisions
 

Recrutement d’urgence d’assistants familiaux

 

A la mi-décembre 2023, la tension est telle que le département a lancé une campagne d’affichage pour recruter de nouveaux assistants familiaux.

Ces cinq dernières années, on a eu une cinquantaine de départs à la retraite avec des arrivées qui ne compensent pas cette baisse.

Gulsen Yildirim, Vice-présidente au Conseil départemental en charge de l'enfance, de la famille et de la démocratie sanitaire.

En plus d’être méconnu, ce métier se heurte à un manque de reconnaissance et de valorisation financière. Son manque d’attractivité s’explique aussi parce qu’il n’y a pas de césure entre la vie professionnelle et la vie privée.

 

Mickaël Rimbaut fait partie des 171 assistants familiaux du territoire.  Avec passion, il exerce la profession depuis une dizaine d’années et a accompagné quinze enfants de tous âges. Depuis trois mois, il s’occupe d’un petit d’à peine deux ans.

Ça peut être des petits qui arrivent comme ça qui n’ont pas un gros vécu mais on sent qu’il y a quelque chose qui peut être cassé à l’intérieur et on essaye de recoller quelques morceaux comme on peut. Il a besoin d’attention, de jouer, de se sentir en sécurité. Comme là par exemple, il ne peut pas s’extirper de mes bras.

Mickaël Rimbaut, Assistant familial

 

Un métier profondément utile que le département tente de soutenir.

 

Nous avons renforcé le droit au répit, avec la possibilité d’avoir des relais quand vous avez un jeune difficile. Nous avons revalorisé les indemnités d’entretien et mis en place une garantie de maintien de salaire si l’assistant n’a pas d’enfant confié, détaille la vice-présidente du Conseil Départemental.

 

Pour Mickaël, c’est une vocation où le défi principal est d‘arriver à concilier vie familiale et professionnelle. Rémunéré par le département, il s’occupe des enfants placés, 24h sur 24, 7 jours sur 7.

 

Si vous êtes intéressé pour exercer cette profession, vous pouvez prendre contact avec la Maison du Département proche de chez vous ou vous informer via ce lien : Devez assistant(e) familial(e)

 10 millions d’euros débloqués pour agrandir la pouponnière 

 

À Isle, la pouponnière abrite quinze enfants, de zéro à trois ans. Pour s’en occuper, une quarantaine de professionnels se relaient, jour et nuit.

 

On accueille tous les enfants en danger et on les protège. Ce sont des enfants qui ont pu avoir des carences affectives et éducatives. Ils ont pu être exposés à des violences intraconjugales. Ensuite, on a une mission d’observation, d’évaluation pour trouver quelle est la meilleure orientation pour eux.  

Blandine Borde, Responsable de la pouponnière à Isle

 

Le département vient de créer trois places supplémentaires dans cette pouponnière qui n’en comportait que douze. Régulièrement, il fallait pousser les murs pour les accueils d’urgence.

Les orientations pour 2024, c’est + 10 millions d’euros sur le budget de la protection de l’enfance du département. En deux ans, nous allons créer 80 places supplémentaires dédiées à l’accueil des enfants confiés au Conseil Départemental.  

Charlotte Loiseau, Directrice générale adjointe des solidarités humaine du département de la Haute-Vienne

Devant l’afflux d’enfants placés, 50% de plus depuis 2016, la pouponnière va devoir évoluer. Une nouvelle structure basée à Limoges est à l’étude. Elle comporterait vingt places et devrait voir le jour d'ici à quelques années. 

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