Comme dans plusieurs villes de province, les avocats de Limoges ont déserté les tribunaux pour manifester à Paris cet après-midi, et réclamer un financement pérenne de l'aide juridictionnelle.
Plusieurs centaines d'avocats de province, dont une cinquantaine de Limoges, Guéret, Tulle et Brives, ont embarqué dans des bus à destination de Paris pour prendre part au cortège, qui a pris le départ dès 14h de la place d'Estienne-d'Ovres pour arriver à l'Hôtel Matignon. Le Conseil national des des barreaux (CNB) annonçait la participation d'environ 2000 avocats, dont les trois quarts venus de province. Une délégation devrait être reçue, à l'issue de la manifestation, par le cabinet du Premier Ministre.
Aujourd'hui, les audiences adressées au tribunal de Limoges ont été systématiquement renvoyées. C'est également le cas dans les villes de Tours, Orléans, Nancy, Metz, Strasbourg et Nantes.
En appelant à la troisième journée de grève en un mois, le CNB conteste la réforme du gouvernement sur le mode de financement de l'aide juridictionnelle, qui permet la prise en charge des frais de justice des citoyens les plus modestes. Les avocats pourraient en effet être mis eux-même à contribution financière pour abonder l'aide juridictionnelle. L'institution propose des solutions alternatives, telles qu'une augmentation des droits d'enregistrement, une taxation des actes juridiques déposés non enregistrés et une taxe sur les contrats d'assurance.