Un exercice interdépartemental a réuni plusieurs sapeurs-pompiers sur le site de l’ancienne clinique du Colombier à Limoges. Objectif : effectuer des manœuvres de sauvetage et de recherche.
Parmi les gravats, coincé sous des poudres et un meuble écroulé, un corps émerge. Deux sapeurs-pompiers s’activent pour tenter de le dégager. « Une cinquantaine de personnes manquent à l’appel. On se reparti sur les différents points du site (…) », annonce le capitaine Jérémy Lavergne, chef de groupement du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) 23.
Ces sauveteurs interviennent dans le cadre d’un exercice qui s’est déroulé ce jeudi 5 mai 2022 sur le site désaffecté de la clinique du Colombier à Limoges. Le scénario : une explosion, très certainement liée au gaz, a eu lieu dans le cadre du démantèlement de l’ancienne clinique. Plusieurs dizaines d’ouvriers sont bloqués dans les décombres.
L’opération réunit plusieurs Unités de Sauvetage d’Appui et de Recherche (USAR) venues des centres de secours de la Haute-Vienne, de la Creuse, de la Dordogne et de la Charente. Au total, 70 pompiers sont mobilisés. « L’objectif de cet exercice est dans un premier temps de faire travailler des services incendies avec les équipes spécialisées qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble », explique le lieutenant-colonel Thierry Soulier, conseiller technique départemental à l’USAR 87.
Ces unités spécialisées interviennent en milieux dangereux, lorsque les moyens traditionnels sont insuffisants : bâtiments vétustes, mouvement de terrain, ruines, explosions… L’ancien site désaffecté de la clinique du Colombier de Limoges était donc propice pour accueillir ce type d'intervention : « Pour pouvoir faire une manœuvre d’une telle ampleur, il fallait avoir un site quand-même relativement grand", poursuit le lieutenant-colonel Thierry Soulier. Sur le site de l’ancienne clinique limougeaude, les équipes harnachées et équipées de détecteurs de gaz avancent prudemment. Ce type d’intervention nécessite des techniques et du matériel spécifique qui ne sont pas utilisés tous les jours. C’est l’autre intérêt de cet exercice grandeur nature : « Sur ce site, on peut faire tous les types de manœuvres et tous les types de percement et de sauvetage qu’on apprend au cours de nos formations ».
L’intervention a duré toute la journée. En Haute-Vienne, sur les 1 200 sapeurs-pompiers que compte le département, seuls 60 font partie de l’Unité de Sauvetage d’Appui et de Recherche.