A Limoges, une nouvelle unité pour mieux dépister les troubles psychotiques

Cette unité créée au centre hospitalier Esquirol à Limoges, baptisée "E-Dip", est unique en Nouvelle-Aquitaine. Elle vise à accompagner les jeunes à risque avant qu'ils ne soient malades.

Société
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La schizophrénie est une maladie psychotique qui touche 0,7% de la population en France. Elle se caractérise par des symptômes variables : hallucinations, désorganisation de la pensée et du comportement, délires... C'est une maladie chronique qui touche surtout les adolescents et les jeunes adultes, et aboutit dans 10% des cas à des tentatives de suicide.

D'où l'importance du dépistage précoce.
Le centre hospitalier Esquirol à Limoges a ouvert une nouvelle unité plusidisciplinaire, "E-Dip" pour équipe d'intervention précoce.
Elle vise à repérer et accompagner les jeunes à risque avant qu'ils ne développent réellement la maladie.
 

Un suivi personnalisé


Maéva, étudiante en Génie mécanique à l'IUT de Limoges, est suivie dans ce service. Elle y a été orientée par un médecin de l'université, alerté par ses tendances à l'isolement et à la déprime.
Maéva est suivie par une infirmière spécialisée. Elle peut parler et se confier, dans son environnement, à l'extérieur de l'hopital. Et se sent beaucoup mieux.

"J'étais quasiment tout le temps dans mon monde. Je voulais savoir si je n'étais pas schizophrène ou quelque chose comme ça. Je parle avec une personne du corps médical, j'ai tout confiance en elle, et les réponses qu'elle apporte à mes questions me rassurent". - Maéva
 

L'adolescence, une tranche d'âge à risque


La prise en charge est pluri-disciplinaire : psychiatre, psychologue, infirmier, assistante sociale.
L'enjeu consiste à repérer ces jeunes à risque dans une tranche d'âge forcément sensible.

"L'adolescence est une période compliquée. Les adolescents que nous sommes amenés à renconter ici présentent des fragilités importantes, avec des difficultés pour fonctionner de manière adaptée dans la vie." - Elodie Pericaud, psychologue CH Esquirol

"Le but de cet accompagnement, c'est que le jeune ne déclare jamais la maladie, et que l'on reste dans des symptômes à bas bruit, atténués, et qui un jour seront atténués définitivement." - Pascal Cappello, cadre de santé CH Esquirol

Sensibiliser les médecins traitants au répérage des adolecents à risque, c'est aussi l'un des objectifs de l'équipe d'E-Dip, pour miser sur le dépistage précoce.

 

 
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