C'est un nouveau coup dur pour les forains. Une saison blanche l'été dernier en raison de l'épidémie et un hiver qui s'annonce tout aussi morose. Covid oblige, la traditionnelle fête foraine de Noël à Limoges est annulée. Pour faire face, certains forains improvisent. Témoignages.
En 2020 à Limoges, le Champ de Juillet ne verra pas la traditionnelle fête foraine de Noël. Un coup dur pour les forains qui comptaient sur ces festivités après une saison d'été quasi-blanche.
Les périodes de fin d'année représentent pour eux cinq semaines de travail et entre 1/6e et un quart de leur chiffre d'affaire annuel. Aujourd'hui, les manèges sont une fois encore à l'arrêt. Cette annulation signe une nouvelle épreuve pour les forains, "au début du confinement en mars, nous sortions juste de la période hivernale, une reprise très compliquée, un mois d'avril et de mai sans fête, en juin quasiment pas non plus, en juillet quelques unes, un mois de septembre compliqué" et en octobre une foire qui n'a pas pu être bouclée, confie Patrice Pourrichou, forain.
"Economiquement c'est très dur, on a des aides de l'Etat mais ça ne suffit pas à subvenir à tout ce que l'on doit payer. Entre les assurances, les crédits, les camions à entretenir, nous nourrir", déplore également Grégory Rontex, forain.
Improviser pour limiter les dégâts
Alors pour faire face, certains d'entre eux trouvent des alternatives, "j'ai vendu des fraises, on essaie de se débrouiller, on fait un peu de tout, on sait tout faire, on sait souder. On n'a pas de diplôme, on est forains et on restera toujours forains" explique Rudy Severan. Si ce dernier a opté pour la récolte des fraises, certains collègues se sont penchés vers la vente d'huîtres, d'autres vers les sapins pour survivre économiquement.
Tous comptent sur le maintien de la grande Foire de Bordeaux organisée à la fin du mois de février pour ne pas couler.