Alors que l'enquête menée par la Police judiciaire doit encore déterminer les circonstances exactes entourant le décès du jeune homme retrouvé mort le 28 août sur le site de l'ex-clinique du Colombier, à Limoges, la question de la responsabilité et de la sécurisation des lieux se pose.
Au lendemain des révélations sur la découverte du corps d'un jeune homme, le samedi 28 août dernier, sur le site désaffecté de l'ex-clinique du Colombiers à Limoges, quelques éléments supplémentaires ont filtré sur l'affaire.
Selon le parquet, le jeune homme, un étudiant de 19 ans à la Faculté des Sciences et Techniques de Limoges, aurait trouvé la mort la veille de la découverte du corps, comme le laissait supposer son état de rigidité cadavérique.
L'autopsie réalisée la semaine dernière n'a cependant pas permis de déterminer les circonstances du décès.
Chute accidentelle, suicide ou homicide, aucune possibilité n'a pour le moment été écartée par le parquet de Limoges.
Le corps, retrouvé à l'extérieur des bâtiments, ne portait pas de marques de perforation ou de violences par arme blanche.
L'enquête pour "recherche des causes de la mort", confiée à la Direction Territoriale de la Police Judiciaire (DTPJ), devra déterminer les circonstances exactes du décès.
A qui incombe la responsabilité ?
Le site de l'ex-clinique est inoccupé depuis la fin de l'année 2014, époque à laquelle la polyclinique a quitté les locaux de la rue Albert-Thomas. En 2017, la ville de Limoges avait fait jouer son droit de préemption sur la vente, avec pour projet la création de logements.
Dans un communiqué de presse publié ce lundi, le maire de la ville a présenté ses condoléances aux proches du jeune homme, avant d'enjoindre les "autorités compétentes" à mettre fin aux intrusions sur le site.
"Émile Roger Lombertie a joint ce matin les propriétaires du bâtiment et a réinsisté sur la nécessité qu’ils s’assurent de la sécurisation des lieux et de leurs abords, mais aussi qu’ils renforcent l’information du public sur la dangerosité à pénétrer dans l’enceinte du bâtiment", peut-on lire dans le communiqué.
Contacté par France 3, Thomas Roux, co-directeur de la polyclinique de Limoge, l'actuel propriétaire du bâtiment, a quant à lui déclaré ne rien savoir des circonstances du décès.
Il explique que la sécurisation des lieux, où le gardiennage aurait cessé en 2019, est rendue difficile par la superficie de la clinique, et les multiples entrées. Thomas Roux assure également avoir déposé plusieurs plaintes et mains courantes suite à des incendies, et des dégradations.
Sans effet, jusqu'à présent.