Le Limousin se prépare à son étrange réveillon

Que ce soit sur les marchés, chez les fleuristes ou dans les cuisines des restaurants, l’activité de ce 31 décembre n’est pas habituelle. Mais si la fête est un peu perturbée, on sent aussi un parfum de solidarité.

Au marché au gras de Saint-Yrieix-la-Perche, il n’y avait pas foule ce matin. Mais le bilan des fêtes est déjà positif, une belle période pour les commerçants et leurs clients.


Pas de cuisses confites
 

Pour Annie Arnaud, la présidente du comité des marchés au gras, "on s’aperçoit que les gens se font plaisir : on a eu énormément de commandes. Les gens ont misé sur le qualitatif."

 

Mais pour le réveillon du 31, avec le couvre-feu, les volumes des commandes semblent tout de même diminuer. 

C’est le constat d’une exposante : "En temps normal, on a des copains qui nous commandent des cuisses confites toutes prêtes pour le 31 ; on a un copain qui en prend souvent 15 ou 20. Cette année, il n’a pas pris de cuisses confites..."


Le "cadeau des fleurs"
 

Chez Hélène Juy, fleuriste de Limoges, les commandes sont bien là, même si elles sont un peu moins nombreuses que les autres années : "Les clients apprêtent leur table, ou s’ils ne sont pas ensemble, ils font envoyer des fleurs."

 

Une cliente qui choisit avec soin une composition d’hiver nous confirme : "Moi, je reste chez moi, je fais seulement le cadeau des fleurs".


"On ne se sent pas oubliés"


Chez le chef du Vanteaux Christophe Aubisse, la cuisine tourne à plein régime, car les commandes sont nombreuses pour cette soirée confinée. 

Au menu, forcément, des plats gastronomiques à emporter, préparés avec le sourire : "Ca fait plaisir, on ne se sent pas oubliés. Ca fait du bien au moral des troupes."


Une nouveauté aussi pour une cliente venue récupérer son dîner : "C’est la première fois, parce que j’aime beaucoup cuisiner. C’est un acte de solidarité vis-à-vis des restaurateurs qui ne peuvent pas travailler. Ca me fait tout drôle de manger quelque chose que je n’ai pas fait…"

 

Se réinventer

 

Au Campus, la brasserie d’en face, le patron Patrick Goursaud s’active aussi. Il a préparé exceptionnellement des menus de fête, mais à petit prix. 

Le but ? "Je veux récompenser la clientèle des habitués, parce qu’ils m’ont fait travailler pendant les deux confinements."


Une cuisine avec aussi de l’émotion, car ces initiatives vont peut-être durer : "Il faut se réinventer, parce que je pense que le sur-place va être compliqué encore l’année à venir…"

 

 

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