A Limoges comme partout en France, le collectif inter hôpitaux appelait à manifester ce samedi 30 novembre. 250 personnes ont défilé pour « sauver l’hôpital »
Les chirurgiens dénoncent de leur côté un choix de matériel bien moins performant qu’auparavant au bloc opératoire.
Le CHU de limoges serait pourtant relativement préservé par le manque de moyen chronique dont souffre l’hôpital depuis une dizaine d’années. D’autres établissements plus petits seraient bien plus touchés en Limousin.
Selon le docteur Sylvain Palat, médecin au CHU de Limoges, toute une partie du service de chirurgie digestive va devoir fermer pendant plusieurs semaines du fait des arrêts maladies des infirmières et aides-soignants. Cela représente une douzaine de lits et autant d’opérations qui devront être déprogrammées. L'information a été cependant démentie par le chef du service.
Les médecins dans la rue
Le 14 novembre dernier, les médecins s’étaient rassemblés sur le parvis du CHU de Limoges.Aujourd’hui, ils sont descendus dans la rue pour dénoncer une politique d’austérité budgétaire qui n’est pas sans conséquence sur la qualité des soins qu’ils prodiguent.
Le collectif inter hôpitaux a été créé il y a quelques mois par des médecins des hôpitaux de Paris. Il se veut apolitique, asyndical, et fédère un grogne grandissante.
Les médecins veulent un budget adapté aux dépenses prévisionnelles et la fin de la tarification à l’acte.
Les annonces faites il y a quelques jours par le premier ministre et sa ministre de la santé n’ont pas désamorcé la crise.
Plusieurs dizaines de postes d’infirmières seraient vacants au CHU de limoges. Car les personnels soignants et non soignants s’enfuiraient d’un hôpital en perdition dans lequel ils ne travaillent plus dans de bonnes conditions.
Ils demandent une revalorisation des salaires.
Les infirmières allemandes sont payées 30% au-dessus de la moyenne de l’OCDE. C’est une question de volonté politique.