Mineurs isolés : la Haute-Vienne épinglée par la défenseure des droits pour une absence d'accueil provisoire d'urgence

Dans un rapport publié il y a une semaine, l’autorité administrative indépendante pointe du doigt une absence d'accueil provisoire d'urgence après l’alerte de deux mineurs et de leur avocat.

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Les faits remontent à l’été 2020 : deux mineurs isolés saisissent Claire Hédon, la défenseure des droits, suite à un refus de prise en charge au titre de l’accueil provisoire d’urgence.

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Dans un rapport publié il y a une semaine, l’autorité administrative indépendante pointe du doigt une absence d'accueil provisoire d'urgence après l’alerte de deux mineurs et de leur avocat. ©France 3 Limousin

Leur avocat se voit aujourd’hui conforté par le rapport qui vient d’être publié et qui pointe les manquements du Conseil départemental. Jean-Eric Malabre nous résume les critiques : "Ne pas accueillir les jeunes en racontant que ce n’est pas possible, en présumant systématiquement qu’ils sont majeurs, en contestant systématiquement les documents d’état civil, ne pas permettre de saisir le juge…"

Difficultés financières

L’accueil d’urgence de ces mineurs relève de la compétence du département, qui reconnaît des difficultés : "Nous, en Haute-Vienne, on continue à assumer nos compétences, mais avec des difficultés financières qui sont extrêmement difficiles à supporter, explique Gulsen Yldirim, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’enfance. On nous demande à assumer une compétence au mieux sans les moyens qui vont avec."

Des enfants, avant d'être des migrants

Le département dispose de 123 places d’hébergement, et c’est trop peu. À Limoges, 11 mineurs sont actuellement hébergés par de simples citoyens comme Roger Normand, membre du collectif Chabatz d’entrar. Il salue cette nouvelle prise de position : "C’est bien que la défenseure des droits mette des injonctions au Conseil départemental et à la préfecture pour ce type de jeunes qui, avant d’être des migrants, sont des enfants."

La collectivité a trois mois pour répondre. La défenseure des droits a également alerté plusieurs ministères.

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