La région compte 1 200 moulins à eau. Beaucoup doivent désormais être aménagés pour faciliter le passage des poissons. Un chantier coûteux que dénoncent les propriétaires de ces bâtiments.
La question n'est pas nouvelle, nous l'évoquions déjà en 2014 : l'Europe a mis en place une directive qui vise à protéger l’environnement et qui concerne directement notre région.
Elle demande d'aménager d'ici l'été 2017 les barrages des moulins à eau pour permettre "de restaurer la continuité écologique". Il s’agit notamment de favoriser le passage de l'eau et des poissons migrateurs en cassant le niveau des seuils dégradés ou bien en installant des vannes et des passes à poissons.
Un dernier amendement porté notamment par le sénateur corrézien Daniel Chasseing vient d’être adopté la semaine dernière à propos de la loi LEMA (eau et milieux aquatiques) : il n'impose plus de travaux de passes à poissons aux propriétaires de moulins qui produisent de l'électricité, pour eux mêmes ou qui la revendent à EDF afin de développer l'énergie hydraulique.
Mais le chantier reste immense et très coûteux (près de 20 000 euros par mètre de barrage) pour les propriétaires concernés, malgré l'existence de subventions. Ils contestent cette mise aux normes. Seuls les propriétaires de micro centrales ont réalisé les travaux. L'Etat a accordé délai supplémentaire d'au moins cinq ans.