À l’occasion de la réunion, en ce 8 mars, de la commission de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle, les pouvoirs publics ont fait part de leur inquiétude face à un nouveau phénomène de prostitution adolescente.


 

Pour marquer la journée internationale des droits de la femme en ce 8 mars, Seymour Morsy, préfet de Haute-Vienne, ne souhaitait pas d’une action ou d’une cérémonie à portée seulement symbolique.

Aussi, avec Anne Baron, substitut près le Procureur de la République de Limoges, avaient-ils décidé de réunir la commission de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle, qui a pour mission de coordonner et décliner l’action en matière de prévention et de lutte contre la prostitution.

Représentants du département, de la ville, de la Police, de la Gendarmerie, de l’Éducation, de l’aide social et du milieu associatif était donc là, chacun pour faire le point dans son domaine ou champ d’action, ainsi que relayer leurs actions communes.

À cette occasion, Anne Baron a dressé un « tableau » de la prostitution limougeaude. Aux faits déjà connus (« filles » de l’Est et du Nigéria, réseaux bulgares, sud-américains, locations ou sous-locations de chambres ou d’appartement, etc…) est venu depuis plusieurs mois s’ajouter un autre, particulièrement inquiétant.
Il touche en effet de jeunes mineures, pour l’instant quasiment toutes au même profil : celui de jeunes filles placées, en foyer ou famille d’accueil.
Depuis 18 à 24 mois, certaines d’entre elles partiraient régulièrement se prostituer sur Paris, y louant des chambres d’hôtels ou des appartements. Leurs clients, dont certains seraient réguliers, seraient trouvés via des annonces passés sur des réseaux sociaux, sur Internet.

Des jeunes filles qui, une fois leurs passes accomplies, redescendent en Haute-Vienne. Considérées comme fugueuses, elles sont alors replacées dans leur système de garde.
Problème : elles y vantent alors «l’argent facile»  qu’elles gagnent et peuvent entraîner d’autres filles, parfois plus jeunes encore, dans cette voie.

Les faits de prostitution étant commis sur Paris, ils dépendent donc des brigades parisiennes. La police limougeaude ne peut y intervenir directement.

Mais le phénomène inquiète, et est pris très au sérieux par les autorités.
Dans les prochaines semaines des actions vont être diligentées, en commun avec Police et Gendarmerie, mais également en associant le monde scolaire et universitaire, soucieux de voir ce phénomène prendre de l’ampleur.
 


 

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