Centre de la vie administrative et judiciaire sous l'Ancien Régime, le Présidial est en pleine révolution : dès 2019, des appartements et des commerces occuperont ce bâtiment patrimonial. Une manière de le préserver, même si certains regrettent la disparition d'une part de l'histoire de Limoges.
L'actuel Présidial a été construit en 1777, pour les Finances publiques. A partir de 1790, il devient tribunal et prison, puis nouveau changement en 1909. Il est alors attribué à la faculté de droit, on y trouve une bibliothèque dans un premier temps, et enfin des salles de cours jusque dans les années 90.
La faculté quitte le Présidial il y a une dizaine d'années, et depuis plus rien, sauf le temps qui a fait son oeuvre, en dépit des signaux d'alerte tirés à de nombreuses reprises par les amoureux du patrimoine, comme l'association "Renaissance du Vieux Limoges".
Des logements
Depuis le mois de septembre, le Présidial est à nouveau investi. Par les maçons, les serruriers, les plaquistes... Il s'agit de construire des appartements, certains même seront des lofts, préservant ainsi la hauteur sous plafond des pièces existantes.
Ces logements sont dits Loi Malraux : un système de défiscalisation pour les investisseurs, dans le but de préserver le bâti ancien tout en lui donnant une nouvelle destination. Grâce à ce dispositif, les loyers seront encadrés, ils devraient donc être raisonnables pour le centre-ville.
Quelques regrets
Même si ces logements évitent au Présidial de tomber complètement dans l'oubli et en ruines, certains historiens regrettent cependant que les travaux ne conservent pas tous les cachots du sous-sol, preuves que la prison de Limoges était avant-gardiste, avec des cellules individuelles.