Occupation de terrain par les gens du voyage à Limoges : les élus demandent la stricte application de la loi sur les expulsions

Les élus de Limoges Métropole veulent régler le problème du stationnement illicite des gens du voyage sur la zone d’activité de la Grande Pièce au Nord de la ville. Une conférence de presse a eu lieu devant un terrain occupé par des caravanes. Les élus sont résolus à faire partir les occupants.

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« C’est hallucinant ! » s’étrangle le président de la communauté urbaine de Limoges. Quand on arrive sur place, en zone nord, les roches placées à l’entrée du terrain n’ont pas empêché les caravanes de passer. Nous sommes sur la zone industrielle de la grande pièce. Elle a été créée récemment par Limoges métropole. Les élus sont en colère, car cette parcelle a été achetée par une entreprise. 10 à 15 personnes devraient être embauchées ici, mais le projet est bloqué.  

« Sur le terrain qui est derrière nous, explique Guillaume Guérin, vous avez la première entreprise extérieure à Limoges à s’être implantée sur la zone depuis mon élection. Aujourd’hui, elle est propriétaire de son terrain. Les travaux devaient débuter il y a quinze jours. Ils ne peuvent pas commencer parce qu’il y a les caravanes dessus. C’est tout simplement hallucinant », s’exaspère le Président (LR) de la communauté urbaine de Limoges.  

Les occupations de terrains sont illégales à Limoges, où il existe des aires d’accueil pour les gens du voyage. Mais ces familles que nous avons rencontrées à la grande pièce, n’y seraient pas les bienvenues. 

« Ils ne veulent pas de nous, explique David Lefleur, membre de la communauté des gens du voyage. Parce qu’il y a eu des problèmes, des histoires avec les gens du voyage. C’est pour ça que c’est mieux de rester ici » A côté de lui, Henri Lefleur, autre occupant du terrain, rappelle que « sur les terrains des gens du voyage, on a le droit de rester quatre mois. Au bout de cette échéance, on est obligé de repartir sur les routes. Ça nous pose des problèmes. Moi, j’ai un garçon qui est handicapé, ça me crée des soucis cette instabilité ».  

Le délai de 4 mois est valable pour les aires de grand passage. Sur celles qui sont dites "familiales", les caravanes peuvent rester aussi longtemps qu'elles le veulent.

D’autres terrains sont occupés du côté d’Ester à Limoges. Et le maire, Emile-Roger Lombertie, présent aux côtés de Guillaume Guérin,  redoute que les caravanes occupent les stades de la ville pendant l’été. Les élus demandent une stricte application de la loi pour les expulsions.  

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