C'est une véritable révolution qui va voir le jour en septembre 2017 : les radars embarqués dans les voitures seront confiés à des sociétés privées. Pour Christian Ducher, président de l'automobile club du Limousin, c'est inacceptable.
A partir de septembre et pour délester les forces de l'ordre de des contrôles de vitesse, ce sont des sociétés privées qui vont prendre en charge ces opérations.
Argument : un matériel sous-utilisé, à peine une heure par jour. Avec l'arrivée de prestataires privés, les contrôles auront lieu sur des plages horaires quotidiennes de 8h.
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Au 1er septembre 2017, les radars embarqués seront gérés par des sociétés privées. Explication et détails.
Le gouvernement se défend de vouloir faire du chiffre. Les sociétés ne seront pas rémunérées au nombre d'infractions mais au temps que le radar aura passé sur la route. Les PV seront rédigés par un officier de police.
Cette mesure s'inscrit dans une stratégie pour tenter d'enrayer la hausse de la mortalité routière enregistrée depuis 2014.
En 2016, 3.469 personnes sont mortes sur les routes, un nombre en progression pour la troisième année consécutive, une première depuis 1972.
Expérimentation en Normandie
Un test va se dérouler à partir du 24 février en Normadie. Une expérimentation qui ne donnera lieu à aucune contravention, selon la Sécurité routière. Au 1er novembre, le dispositif deviendra effectif dans cette région avant d'être étendue au reste du territoir.Une pétition en ligne
L'association 40 millions d'automobilistes et l'Union nationale des Automobile Clubs dénonce le dispositif. "il n'existe aucune preuve que cette mesure ait un quelconque effet positif sur la sécurité routière", s'est indigné le président de 40 millions d'automobilistes, Daniel Quero. L'association estime qu'à plein régime, ce dispositif permettra à l'Etat d'engranger 2,2 milliards d'euros par an. Une pétition a été mise en ligne.Pour Christian Ducher, président de l'automobile club du Limousin basé à Limoges, invité du 12/13 le 24 février, cette privatisation est inacceptable. S'il n'est pas opposé aux contrôles, il souhaite qu'ils restent entre les mains des forces de l'ordre. "Il faut insister sur la formation et la prévention plutôt que sur la répression" ajoute-t-il.