Une mascotte des Jeux paralympiques de Paris trône désormais à l'Institut Régional d'Éducation sensorielle Aimée Labrégère, à Limoges. Cette institution est implantée depuis les années 70-80 dans tout le Limousin pour favoriser l'insertion des personnes en situation de handicap. Sophie Vouzelaud, militante pour les droits des handicapés, est passé par cet institut et elle espère que l'impulsion des Jeux ne va pas retomber.
Le préfet disparaît presque complètement derrière une énorme Phryge, la mascotte des jeux paralympiques, tenue à bout de bras, avant de la remettre à la responsable de l'IRSA Limoges. L'action se veut symbolique en ce 23 septembre, journée internationale des langues des signes. L'occasion d'un coup de projecteur et d'un coup de chapeau à l'action de ce centre présent à Limoges depuis les années 70.
L'Institut Régional d'Éducation sensorielle Aimée Labrégère a été créé à Bordeaux en 1870. C'est une association dont "la mission est d'accompagner les personnes déficientes visuelles et auditives, avec ou sans handicaps associés". L'antenne de Limoges s'occupe actuellement d'une vingtaine d'enfants de 0 à 20 ans.
Une institution par laquelle est passée Sophie Vouzelaud. L'occasion de demander à l'ancienne Dauphine de miss-France ce que représente pour elle la langue des signes.
Au quotidien, quelles utilisations faites-vous de la langue des signes ?
Dans ma vie de tous les jours, je l’utilise principalement pour communiquer avec mes amis sourds et pour réaliser des vidéos, je signe aussi avec mon mari qui a appris la langue des signes spécialement pour moi.
Trouvez-vous que son apprentissage est accessible ?
Les personnes qui souhaitent apprendre la langue des signes me disent soit qu’ils ne trouvent personne autour d'eux qui peuvent donner les cours en physique, les prix ne sont pas abordables. C’est aussi pour ça que j’ai décidé de donner les bases de la langue des signes et de réaliser des thèmes avec les mots de tous les jours, mon but n’est pas de piquer la place des professeurs en LSF bien au contraire. Je veux dire que si, suite à mes vidéos, des abonnés à moi souhaitent vraiment continuer à apprendre, c’est vers des professeurs qu’ils se tourneront et c’est là que tout le monde y gagne.
Pensez-vous que les jeux Olympiques ont mis en lumière inclusion des personnes handicapées ?
J’en suis persuadée, et je tiens à féliciter une fois de plus tous les athlètes pour leurs exceptionnelles prouesses, mais vous savez, nous sommes en 2024 et les réseaux sociaux nous montrent tous les jours de belles personnes avec une différence qui déjoue les lois du handicap !
Militez-vous pour les personnes handicapées et comment ?
Bien sûr ! Je milite pour la LSF (langue des signes française) et l’accessibilité des différents handicaps en général et ça depuis 18 ans ! Je suis conférencière et je vais en entreprise pour sensibiliser au handicap et montrer qu’il ne faut pas avoir peur, qu’il ne faut regarder que les compétences et non pas le handicap ! On est capable comme tout le monde ! Je travaille avec France Travail la facilitation des malentendus et sourds pour leur inscription, avec la SNCF, je fais de la sensibilisation avec les voyageurs et pour les jeux olympiques, Forever Living
Product, je fais les formations produits en Langue des signes, mes tutos sur mon YouTube et mes autres différents réseaux.
En tant que personnalité publique, quel message voulez-vous faire passer ?
Le message que j’essaie de partager est très simple, si demain tout le monde se rend compte que nous sommes tous capables, le mot handicap disparaîtra.