Hier, le Populaire du Centre révélait l'histoire d'un couple et ses trois enfants de nationalité kosovare qui dorment dans leur voiture depuis le 2 mai à Limoges. Ils tentent, en vain pour l'instant, d'obtenir l'asile en France. Un voisin se mobilise pour les aider au quotidien.
Le temps d'examen de leur demande d'asile, les étrangers qui vivent en France peuvent accéder à un hébergement d'urgence via le CADA, centre d'accueil des demandeurs d'asile. Mais une fois la demande d'asile rejetée par l'OFPRA, office français de protection des réfugiés et apatrides, ils n'ont plus accès à cet hébergement.
C'est ce qui arrive à cette famille kosovare, dont le père, la mère, et les trois enfants vivent dans une voiture au pied des immeubles de la cité Henri-Lafarge, à Limoges depuis le 2 mai.
"Ce qui me révolte, c'est de voir les enfants dormir dans la voiture, et se réveiller le matin, pour aller à l'école sans prendre leur petit déjeuner"
Ils ont quitté le Kosovo après des menaces de leur voisinage, raconte Zymer Kolgeci, le père, qui travaillait comme menuisier dans son pays. "Les enfants vont à l'école. Ils mangent le midi à l'école. On se douche à la Croix-Rouge la semaine, mais c'est fermé samedi et dimanche. Et on va au Resto du Coeur" .
Début de mobilisation du voisinage
Une situation qui a ému l'un des habitants de leur quartier, qui essaie de leur venir en aide. "Ce qui me révolte, c'est de voir les enfants dormir dans la voiture, et se réveiller le matin, pour aller à l'école sans prendre leur petit déjeuner" s'émeut Smaïl Chelbi, voisin qui a alerté la presse locale.
Après l'article paru samedi 21 mai dans Le Populaire du Centre, des offres d'hébergement et d'emploi ont été transmises à la rédaction du quotidien, est revenu leur annoncer le journaliste auteur du reportage.
Pour l'instant, la famille a toujours le droit de résider en France, car la mère explique avoir déposé une demande de séjour pour raisons médicales.