À seulement 20 ans, Lossa, originaire de Limoges, est un artiste prometteur et une étoile montante de la scène musicale française. En quelques mois, il fait déjà parler de lui grâce au titre "Petit Génie" réalisé en collaboration avec d'autres artistes. Une chanson qui cumule plus 80 millions de vues sur YouTube et collabore avec des pointures comme Maitre Gims sur le titre "Loco". Il nous parle de son rapport à la musique, de ses projets futurs. Entretien.
Lors de la cérémonie des Flammes le 24 avril 2024, qui récompense les artistes de la musique "populaire" comme le rap, le R'n'B, la chanson "Petit Génie" a été nommée dans plusieurs catégories et a même remporté un prix pour le "meilleur morceau de musique africaine ou d’inspiration africaine", une consécration pour Lossa, jeune talent de Limoges, connu pour une collaboration avec le chanteur Gims, et que le public a pu retrouver sur scène lors de cette cérémonie.
France 3 Limousin : Cette victoire aux Flammes, comment l'avez-vous vécu ?
Lossa : Dans le monde de la musique, je commence à découvrir les grosses sessions studios, les beaux endroits, et là, c'est ma première expérience dans une grande cérémonie. C'est une grande consécration, c'est un grand moment. Surtout à mon âge d'avoir été nominé, d'avoir pu faire partie de ce son. C'est le fruit d'un travail. Ça me fait extrêmement plaisir. Ça donne beaucoup de confiance, et ça donne du boost pour la suite. Je remercie tout le monde pour le soutien qu'on m'a apporté. Je vais continuer à donner le meilleur de moi-même.
@franceinfo Il a imaginé la "topline" du tube "Petit génie" : a rencontré _.lossa. Il nous raconte (et nous montre !) comment il a composé sur son téléphone la mélodie du disque de diamant le plus rapide de l'année.
♬ son original - Franceinfo
Vous avez commencé fort pour un début, cela ne vous met pas la pression ?
Non, je n'ai pas de crainte. Je vis le moment présent. Oui, c'est vrai que je commence à jouer dans la cour des grands. Mais, je considère que la musique, c'est du partage. C'est quelque chose de merveilleux où on partage des émotions et des sentiments. Je prends les éléments tels qu'ils viennent. C'est plutôt du côté du public, il faut savoir être à leur écoute, faire en sorte qu'il nous écoute.
Quels sont vos projets pour les mois qui suivent ?
Il y a un EP (NDLR : un format musical qui cumule plusieurs chansons, mais qui est plus petit plus qu'un album) qui va sortir cette année. On prépare des sons pour l'été, avec des featurings d'été. Je veux continuer à choquer les gens. Il y a un son qui va sortir ce mois-ci. C’est une collaboration avec un beatmaker (concepteur rythmique, NDLR). Je vais l’interpréter solo, je n'en dis pas plus, on laisse la surprise...
Pourquoi vous ne vous considérez pas comme un rappeur ?
Je ne suis pas un rappeur, parce que je considère que je ne dénonce pas quelque chose. On peut dénoncer un pan de la société, à la limite. Mais, la musique, ça a évolué. On fait moins attention aux paroles et on se laisse plus porter par la 'vibe' du son. Et puis, un artiste, ça englobe beaucoup de choses, comme mes passions. Savoir entretenir son image, par exemple. C'est savoir être polyvalent.
Qu'avez-vous appris à travers les succès, les collaborations ?
Ce que j'ai appris dans le monde de la musique, c'est qu'il faut être régulier. Il y a des hauts et des bas. On peut très vite monter grâce à un buzz et redescendre aussitôt. On n’est pas acquis au public. En plus, je viens de la génération de Tik-Tok, où tu peux facilement buzzer. Il faut savoir toucher un vrai public. C'est comme ça qu'on tient sur la durée. Il faut quand même se mettre une petite pression pour réussir.
Vous êtes originaire de Limoges, quel lien gardez-vous avec la ville ?
Limoges, c’est le côté 'Je me ressource'. J’ai commencé ici. Mon inspiration vient d’ici, quand je reviens ici. C’est ce côté repos, essayer de comprendre ce qu'il se passe, prendre du recul. Quand on quitte Paris, les grosses sessions studios, rencontrer des artistes, c'est un autre monde.