C'est un équipement à 32 millions d'euros qui sera construit dans le nord de la Haute-Vienne : un poste électrique de 400 000 Volts. Il s'agit de transporter des énergies renouvelables produites sur place, vers les lieux de consommation. Un site d'implantation vient d'être sélectionné à Saint-Hilaire-la-Treille.
C’est un terrain de dix hectares à Saint-Hilaire-la-Treille dans le nord de la Haute-Vienne qui vient d’être désigné "site de moindre impact" pour l’accueil d’un poste électrique de 400 000 Volts.
Le champ se trouve à proximité d’une ligne à haute tension. C’est RTE le réseau de transport de l’électricité qui pilote l’opération : "Comme dans la zone, il y a une ligne de 400 000 volts qui passe, on va construire un aiguillage qui va capter les énergies renouvelables pour les remonter vers des niveaux de tension du réseau supérieurs, de façon à les ramener vers des pôles de consommation," explique Dominique Millan, directeur Développement et Ingénierie chez RTE Sud-Ouest.
Eoliennes, biomasse, photovoltaïque… La production d’énergies renouvelables est de plus en plus importante, mais le réseau de transport d’électricité actuel n’est pas adapté.
"On parle d'un gisement de 600 mégawatts, qui pourrait alimenter 500 000, 600 000 foyers, et au regard de la consommation de la zone, on a besoin de créer des infrastructures pour évacuer cette production excédentaire vers d'autres zones de consommation," précise Dominique Millan.
Il s'agira d'installations industrielles. Le site de moindre impact a été choisi parmi cinq lieux présélectionnés en fonction de critères techniques, économiques et environnementaux.
Un collectif s’est opposé à une précédente proposition, depuis abandonnée. Le site choisi leur convient et même si l’ampleur du projet interroge, des idées émergent pour exploiter la chaleur du poste électrique.
"On peut, peut-être chauffer des serres à vie, pendant des décennies, jour et nuit, en faire quelque chose. Je pense qu'aujourd'hui on parle d'efficacité, de rendement, et bien même s'il y a 99% de rendement pour le transfo, ce sont des milliers de kilowatt-heure qui vont être jetés dans l'atmosphère, il faut en faire quelque chose, ça peut être vertueux, il faut saisir cette occasion," s'enthousiasme Philippe Schlaubitz, un habitant de Dompierre-les-Eglises.
La maire et le président de la communauté de communes n’ont pas souhaité s’exprimer. L’opération va pourtant apporter de la fiscalité au territoire.
Cependant le projet n’est pas bouclé. Il faut encore une validation du gouvernement, de nouvelles études, ou une déclaration d'utilité publique.
Les travaux devraient débuter d'ici 3 ans.