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VIDÉO. Inflation : des pistes pour consommer malin

Depuis des mois, c’est le sujet qui inquiète les Français : la hausse des prix. Le coût des énergies s’envole, l’inflation sur les produits alimentaires dépasse en février les 14 % sur un an, obligeant nombre d’entre nous à faire des choix ou à consommer différemment.

Ce nouveau numéro d’Enquêtes de Région, en Nouvelle-Aquitaine, présente les initiatives individuelles ou collectives qui permettent de consommer malin et de faire face aux fins de mois de plus en plus difficiles. 

Vincent Dubroca vous donne rendez-vous, avec ses invités, au crédit municipal de Bordeaux, où les demandes de prêts sur gage se multiplient, ainsi qu’en Charente-Maritime dans une recyclerie exemplaire et dans un commerce d’un nouveau genre : un supermarché coopératif. 

  • Bertrand Rabier, bénévole au supermarché coopératif Roch'coop 
  • Jean-Luc Convers, directeur d'ESC 17  Recyclerie "La Belle Affaire" 
  • Thierry Fauchard, directeur général du Crédit municipal de Bordeaux 
  • Patrick Bouffet, conseiller communautaire à l’agglomération de La Rochelle 
  • Thierry Blot, directeur départemental de la Banque de France en Charente-Maritime 

Petits prix et consommation locale

Reportage de Cécile Descubes, Nicolas Chigot et Valérie Agut  

Le système D pour alléger la facture des courses !  En Limousin, nous avons suivi des consommateurs qui trouvent leurs solutions : chasse aux bonnes affaires, achats en circuits courts ou initiatives locales sont sources d’économies. 

Les réductions

Faustin, 5 ans, est en admiration devant le dernier cadeau que ses parents viennent de gagner… Une perceuse, obtenue grâce à des points cumulés par tranches de 10 euros d'achats dans un magasin.

La famille Bidet nourrit une passion immodérée pour les promotions, consultées sur les prospectus. Anaïs, ma maman, peut faire de très grosses réserves de nourriture moins chère.

Produits proches de la date de péremption à petits prix, applications mobiles qui proposent des réductions, cagnottes fidélité, quelques kilomètres en plus pour des promos ou de grandes quantités : pour la famille Bidet, ce sont des euros économisés.

La proximité

Ici, pas de bons de réduction, pas de cartes de fidélité, pas de points cadeaux. À Châteauneuf-la-Forêt, l’épicerie de Guillaume et Jérôme est ouverte depuis un an. Les marchandises, en bio si possible, proviennent de chez 40 producteurs, dans un rayon de 30 kilomètres. C’est ainsi que l’inflation ne se répercute que sur quelques produits, et pas aussi violemment que dans les grands groupes agro-alimentaires.

À Gentioux-Pigerolles, direction le fournil de la famille Sibert qui produit des farines bio, et achète le complément aux cultivateurs d’à côté. Nicolas livre deux cantines dans le secteur, dont celle du bourg. Ici, tout est fait maison, à plus de 50% en bio, avec une majorité d’ingrédients achetés aux producteurs du coin. Grâce à des achats locaux, sans intermédiaire, et par choix politique, malgré l’inflation, la municipalité propose un prix de cantine très modéré.

Consommer mieux ?

Alors faut-il, comme pour Anaïs, collectionner les systèmes de réductions ? Faut-il, comme à Châteauneuf-la-Forêt, remettre l’épicerie au centre du village ? Faut-il, comme à Gentioux, réfléchir d’abord au système global que l’on entretient ?

Dans un contexte économique plus difficile, nous nous posons tous des questions : comment manger moins cher, mieux, ou plus intelligent ? La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une foule de solutions. À chacun de trouver les siennes. 

Très chères énergies

Reportage de Marie-Ange Cristofari, Stéphane Hamon et Luc Barré 

Comment se chauffer sans faire flamber son budget ? En Poitou Charente, immersion dans quatre foyers pour comparer leurs logements, leurs habitudes de vie et leur choix d’énergie. Des dispositifs innovants ou des idées toutes simples permettent d’amortir la crise. 

Fioul, électricité, gaz… Les prix de nos principaux moyens de chauffage s’envolent inexorablement. La concurrence désormais en vigueur sur le marché ne change rien à l’affaire.

Dans ces conditions, que nous reste-t-il pour nous protéger ?

Le bouclier tarifaire du gouvernement est une bulle efficace, mais éphémère, nous a-t-on averti… Et même les énergies renouvelables connaissent une inflation importante !

Alors chacun échange des conseils, internet est rempli de vidéos, de tutoriels pour fabriquer ses propres granulés de bois par exemple. Les achats groupés de fioul attirent de plus en plus.

De nouveaux textes de loi interdisent dorénavant la location des passoires énergétiques, ces logements mal isolés sont les plus gourmands en énergie. Notre pays en comptait 4,8 millions, selon une évaluation officielle, en 2021. Toujours d’après ces chiffres, c’est en milieu rural, montagneux, comme en Creuse, que l’on en trouve le plus. 

Comment réduire sa facture ?  

La solution se joue sur plusieurs plans.

  • Les économies instantanées d’abord : cet hiver, nous avons été invités à réviser à la baisse nos habitudes quotidiennes (je baisse, je coupe, je décale) pour faire baisser nos consommations, et donc nos factures. Les compteurs intelligents et leurs applications de suivi permettent d’avoir une vision immédiate des euros dépensés.
  • Les travaux utiles à plus long terme : l’isolation et l’énergie. Ces deux volets de travaux sont à envisager dans un ensemble pour une meilleure efficacité. D’ailleurs, les aides du gouvernement sont beaucoup plus avantageuses en cas de chantier global.

Partout en France, existe un service public de l’énergie, décliné dans les grandes villes. Des experts viennent gratuitement chez vous pour évaluer les choix les plus pertinents, ils peuvent aussi vous aiguiller vers des professionnels sérieux :  https://france-renov.gouv.fr/services-france-renov

La seconde main

Reportage de Denis Salles et Nicolas Pressigout 

Quand consommer malin rime avec seconde main. Le marché du réemploi s’envole. Nous avons rencontré ses adeptes et ses acteurs comme à Bordeaux les créateurs de Geev (avec ses objets gratuits) ou Back Market (spécialiste des produits reconditionnés).

En France, le marché de la seconde main explose, il représente 7 milliards d'euros. Ecoresponsablité, budget serré, les mentalités sont en train de changer, quitte à y mettre un peu d'huile de coude. Une autre façon de consommer qui ne profite pas qu'aux entreprises du web. La seconde main a le vent en poupe. Il fait des heureux, comme cette application à 4 millions d'inscrits. Geev emploie une vingtaine de personnes et affiche 850 000 euros de chiffres d'affaires. 

Modèle économique plus fragile pour Back Market, qui supprime 70 postes en France cette année. Le géant de la seconde main est confronté aux limites du reconditionnement en raison d'appareils verrouillés ou difficiles à réparer.  

De tout temps, la seconde main, c'est la spécialité des brocanteurs. Au village des antiquités à Rauzan, en Gironde, les professionnels s'adaptent. Le village accueille 400 visiteurs par semaine et jusqu'à 20 000 sur deux week-ends de grande brocante. La seconde main a le vent en poupe et le temps est son allié avec une progression du marché de 15 à 20% chaque année. Peut-être le début d'un changement radical dans la façon de consommer des Français.

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