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VIDÉO. Quelle formation pour les dirigeants sportifs ?

Le monde du sport français est actuellement traversé par de nombreuses crises. Dans ce contexte, la ministre Amélie Oudéa-Castéra veut renforcer l’éthique et la vie démocratique dans le sport. Dirigeants de clubs, de fédérations, ou experts de l'économie du sport, le Limousin dispose d'un réseau d'acteurs de premier plan pour analyser la situation actuelle et dessiner des perspectives.

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En ce week-end d’anniversaire européen pour le Limoges CSP, nous parlons aujourd’hui de sport, et plus précisément de la formation des dirigeants des clubs sportifs. Les crises sont en effet nombreuses ces derniers mois, dans les fédérations de foot, de rugby, de tennis, à la ligue de handball, ou encore au Comité national olympique et sportif. Quel impact ici sur les licenciés, et quel impact sur les clubs ? Dans le même temps, la ministre des Sports installe un comité pour renforcer l’éthique et la vie démocratique dans le sport. Comment appréhender l'avenir ? 

"Ce qu’on veut, c’est continuer à avancer, à parler tennis et à parler sport"

Le Limousin dispose d’acteurs et d'observateurs privilégiés : Alain Aubard, dirigeant du Limoges Handball et secrétaire général de la Ligue nationale de handball, Jean-Pierre Karaquillo, co-fondateur du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, et Dominique Decoux, vice-présidente de la Fédération française de tennis et ancienne présidente du comité de Haute-Vienne.

La Fédération française de tennis fait actuellement l'objet d'une plainte au parquet national financier, pour une affaire de corruption. Elle n'est pas visée, mais le sujet touche forcément Dominique Decoux : "Ce qu’on veut, c’est continuer à avancer, à parler tennis et à parler sport (…). On ne peut pas cacher que c’est impactant par rapport à notre engagement, à nos valeurs, mais ça fait partie sûrement maintenant des évolutions de nos sociétés, avec plus d’agressivité. Il faut l’accepter, même si ce n’est sûrement pas comme ça qu’on fait le mieux avancer les choses."

"Une entreprise sportive, ce n’est pas la même chose qu’une entreprise normale"

Alain Aubard, dont la ligue a été touchée par un départ brutal du président condamné dans une affaire de mœurs, analyse la gestion d'une entreprise sportive avec son point de vie d'ancien entrepreneur : "Une entreprise sportive, ce n’est pas la même chose qu’une entreprise normale (…). Ce qui est très différent c’est l’aléa sportif. Quand vous dirigez une entreprise, vous maîtrisez toutes les fonctions support. Il n’y a pas l’aléa d’un club de sport où, du jour au lendemain, vous gagnez des matchs sans savoir pourquoi, ou vous perdez des matchs sans savoir pourquoi. Et il y a le grand public, qui n’attend pas que le club soit bien géré : il attend que l’équipe gagne tous les week-ends. A mon sens, le rôle du dirigeant du club, c’est que le club soit bien géré avant qu’il pense à gagner. C’est des attentes contradictoires qu’il faut maîtriser si on ne veut pas qu’il y ait des dérives."

"Zinédine Zidane, quand il a présenté sa candidature, il savait qu’il pouvait ne pas être pris"

Concernant la formation des futurs dirigeants, l'une des spécialités du Centre de droit et d'économie du sport qui a accompagnés de grands noms comme Zinédine Zidane, Jean-Pierre Karaquillo met en avant de nouvelles valeurs : "Nous, on recrute des gens sur leur savoir être. Zinédine Zidane, quand il a présenté sa candidature, il savait qu’il pouvait ne pas être pris. Il lui a été dit : "On ne vous prend pas parce que vous êtes une star. Par contre, on a pris des renseignements sur l’homme que vous êtes". Et il a eu la modestie de dire : "Je peux comprendre tout à fait ça". Il n’aurait jamais été pris si on n’avait pas eu de bons renseignements sur l’homme qu’il est."

Enfin, le fonctionnement des fédérations change notamment avec une plus grande place des femmes, selon Dominique Decoux : "Les choses évoluent, mais c’est quand même difficile. La place des femmes n’est pas acquise. On a des fédérations construites par des hommes pour des hommes, et les femmes ont dû s’adapter. Mais on ne veut plus s’adapter, on veut des fonctionnement qui évoluent."

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