VIDÉO. Retraite : une réforme difficile à avaler pour les auxiliaires de vie

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A l'heure des annonces gouvernementales, Jérémie et ses collègues sont rivés sur la télévision. Travailler jusqu'à 64 ans... un futur difficile à envisager à tel point que les visages se crispent et que la colère monte. ©France 3 Limousin

Elisabeth Borne a dévoilé les grandes lignes de la réforme des retraites ce mardi 10 janvier 2023. L’âge légal de départ à la retraite atteindra 64 ans en 2030, contre 62 aujourd'hui. Une réforme très contestée à gauche et qui inquiète les secteurs d'activités qui ont le plus de mal à recruter, comme les auxiliaires de vie.

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Jérémie Chevreux a 33 ans. Depuis sept ans, il se dédie à un métier qui l’anime, auxiliaire de vie. J’aime prendre soin des gens, déclare-t-il. Ce métier, il l’a choisi et il pense l’exercer toute sa vie. Alors pour se ménager, il s’est formé aux bons gestes et aux bonnes postures. Il fait aussi beaucoup de sport. Malgré cela, il nous confie son inquiétude face à la réforme des retraites : "À 64 ans, je n’aurais plus la condition physique pour tenir jusque-là."

Il n’est pas le seul réticent. Autour de la galette des rois, face au poste de télévision, Jérémie est réuni avec ses collègues. Ils écoutent avec attention les annonces du gouvernement. La volonté de faire reculer l'âge de départ à la retraite à 64 ans a du mal à passer.

Avant j’étais couturière, j’ai changé de métier suite à un licenciement, d’ailleurs j’aurais dû changer plus tôt parce que j’adore mon métier mais je pense qu’arrivée à 64 ans, mon corps ne suivra pas.

Alexandra Chossières, auxiliaire de vie à domicile.

De l’autre côté de la table, un autre professionnel, David Estorges s’agace. "On est inquiet, on ne sait même pas combien on va gagner, alors qu’on va devoir travailler plus longtemps."

La réaction est unanime. La colère monte. Même la directrice de la structure, Catherine Meunier est indignée.

Déjà on peine à recruter, alors ce n’est pas avec ça qu’on va attirer des jeunes, ça c’est certain. Je ne comprends pas les gens qui font ces lois, je ne sais pas si elles connaissent réellement la réalité de terrain. Des fois, c’est risible parce qu’on se dit on peut rentrer à l’ehpad à 60 ans et nous, on va nous obliger à travailler jusqu’à 64 ans, je ne sais pas ce qu’il faut faire, s'il faut rire, s’il faut pleurer.

Catherine Meunier, directrice d'une structure d'aide à domicile.

Si des mesures sont annoncées pour prendre en compte la pénibilité, Il faudra avoir cotisé 43 ans dès 2027 au lieu de 2035 pour une retraite à taux plein. 

 

 

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