Meurtre de Magnac-Laval : six ans après, la famille de la victime veut relancer l’enquête

Six ans après le meurtre de Francis Montmaud à Magnac-Laval en Haute-Vienne le coupable n’a toujours pas été identifié.
La sœur de la victime demande la ré-ouverture de l’enquête.
Le procureur de la République indique que cela a été fait il y a quelques mois.

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« On pense toujours à lui, on ne peut pas faire notre deuil. On voudrait savoir ».

Six ans après le meurtre de son frère, Colette Cuevas n’a pas retrouvé la paix, loin s’en faut. Et les enquêteurs n’ont jamais retrouvé l’assassin de Francis Montmaud.

Six ans après les faits, ses proches ne parviennent pas à accepter cette disparition tragique, inexpliquée et impunie.
 

C’est le silence radio, on a l’impression qu’on est oubliés

 


Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2014, le surveillant de nuit du Vieux Collège de Magnac-Laval avait été violemment assassiné à coups de couteau sur son lieu de travail. Son corps avait été retrouvé baignant dans une mare de sang.

C'est l'un des sept mineurs qui dormaient à ce moment-là dans l’enceinte du centre éducatif qui avait donné l'alerte.

Les sept pensionnaires âgés de 13 à 16 ans placés sous la protection de l'aide sociale à l'enfance résidaient sur place pendant le week-end. Leurs quinze autres camarades avaient rejoint leurs foyers pour deux jours.
 


Après la découverte du corps, des moyens importants avaient été déployés par la gendarmerie, qui avait engagé autour de la scène de crime plus de soixante-dix hommes, une section de plongeurs de La Rochelle, un hélicoptère, la brigade de recherche de la Haute-Vienne et plusieurs équipes de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (ICGN). En vain.

Jusqu’à aujourd’hui les circonstances de la mort de Françis Montmaud sont restées mystérieuses, l’arme du crime n’a jamais été retrouvée et le meurtrier jamais identifié.
 

aujourd’hui les témoignages pourraient être différents, certains avaient peut-être peur à l’époque


En 2017, faute d’avancée de l’enquête, une réquisition de non-lieu a été déposée par le Procureur de la République de l’époque et, selon la famille de la victime, le dossier a été « mis au placard ».

Aujourd’hui Colette Cuevas, l’une des sœurs de la victime, explique au micro de France 3 Limousin qu’elle souhaite la réouverture de l’enquête judiciaire.

Elle estime que des éléments nouveaux pourraient apparaître si l’on interrogeait les personnes présentes à l’époque sur les lieux du drame. Leurs témoignages pourraient avoir été déformés sous le coup de la peur juste après le meurtre.
 

Colette Cuevas évoque aujourd'hui la présence sur place d’un individu étranger à l’établissement dont son frère lui avait parlé peu avant d’être assassiné.

Elle mentionne aussi un cahier où la victime aurait consigné les détails de l’incident peu avant sa mort mais qu’elle n’a jamais pu consulter.
 
 

Les gendarmes sur une nouvelle piste


Il semble que la revendication de la sœur de Francis Montmaud ait été exaucée : le procureur de la République de Limoges, Jean-Philippe Rivaud, a indiqué à France 3 Limousin qu’une nouvelle piste était apparue dans cette affaire et qu’une nouvelle enquête avait été confiée à la section de recherches de la Gendarmerie de Limoges.

Impossible d’en savoir plus pour l’instant : les résultats de l’enquête des gendarmes n’ont pas encore été versés au dossier de l’instruction.
 
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