Même si la filière ovine se porte mieux depuis quelques années, certaines activités comme la laine et le cuir restent difficilement rentables. Le mondial de tonte de mouton qui se tient du 4 au 7 juillet au Dorat, en Haute-Vienne, met un coup de projecteur sur cette filière.
C'est parti pour quatre jours d'une compétition hors du commun au Dorat : le championnat du monde de tonte de moutons.
Jusqu’à dimanche, 34 équipes nationales et 330 compétiteurs vont s’affronter. C'est la première fois que cet événement mondial se déroule en France.
Pour la filière ovine, et notamment les producteurs haut-viennois largement impliqués dans l'organisation de la manifestation, c'est un formidable coup de projecteur. Si la production ovine en France se stabilise depuis quelques années, avec un cheptel d'environ 6,8 millions de brebis, la filière est en déclin depuis les années 1990.
Le nombre d'exploitations est en baisse, la population d'éleveurs est viellissante, beaucoup doivent partir en retraite et ne trouvent pas de repreneurs.
Si les activités de viande et de lait tirent leur épingle du jeu, la filière laine est en crise à cause de la chute des cours. Le cuir est une activité marginale.
Les producteurs ovins voient dans le Mondial du mouton une occasion de redynamiser la filière, en montrant les côtés positifs. Ils espèrent ainsi créer des vocations. Un espace de 7 hectares, avec expositions et animations, est réservé à la présentation de la filière, sur le site du Mondial.