La Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze bénéficient d'une situation géographique idéale pour réunir les membres d'une même famille dispersés dans toute la France. Cette position au coeur du pays profite aux grands gîtes, surtout en cette période de fêtes. Mais pas cette année.
Sur les hauteurs de Blond, le gîte de Marie-Véronique Chevalier offre une vue imprenable sur la vallée. Un cadre paisible et noyé de verdure, apprécié des vacanciers l'été, mais aussi des randonneurs durant toute l'année.
Les six logements peuvent accueillir jusqu'à 48 personnes. Et depuis la création du gîte en 1997, la période de Noël et celle du Nouvel An ont toujours fait le plein. "Sauf l'année de la tempête", précise la propriétaire.
Annulations : une de plus
En plus du cadre et de sa grande taille, il bénéficie d'une situation géographique idéale : au centre de la France, et au calme. Pendant les périodes de fêtes, il est choisi par des familles dont les membres viennent des quatre coins du pays, pour s'y retrouver "Souvent, c'est le cadeau que les grands-parents font à leurs enfants et leurs petits-enfants. Toutes les générations se retrouvent ici", explique Marie-Véronique Chevalier.
Mais pas cette année.
Le gîte vide, ça donne le cafard
Pourtant, les six logements étaient réservés. Par une même famille. Sauf qu'avec la crise du Covid, alors que les logements restent ouverts, Marie-Véronique a dû fermer la salle commune, celle où se trouvent la cuisine, la cheminée, les tables. Un élément essentiel dans la location : c'est cette salle qui permet aux familles de se rassembler.
Cette annulation s'ajoute à toutes celles du printemps dernier et porte un coup dur au moral. "C'est à la fois compliqué financièrement, mais c'est aussi compliqué mentalement quand ça dure très longtemps. A chaque fois que vous recevez une annulation, vous dites : une de plus. Et vous dites : quand est-ce que ça va s'arrêter?".
La prochaine réservation est prévue à Pâques. Marie-Véronique espère que d'ici là, le vaccin aura enrayé la crise sanitaire et qu'elle n'aura pas à vivre une annulation supplémentaire.
Contraintes imposées
A une vingtaine de kilomètres de là, sur la commune de Javerdat, Nadine Robert finit de préparer le gîte qui, dès le 31 décembre, recevra un groupe d'amis et leurs enfants, venus de Toulouse.
Ce gîte, Lou Peyrahout, est une ancienne colonie de vacances. Nadine et Vincent Robert, les propriétaires l'ont volontairement limité à 14 places. A partir de 15 places, un gîte devient un ERP, un établissement recevant du public. Les normes sont alors drastiques, comme celles imposées à un professionnel de l'hôtellerie.
Du coup, en cette période de crise sanitaire, les propriétaires des gîtes pour 15 personnes ou davantage doivent mettre en place toutes les règles en vigueur, comme la distanciation physique, le port du masque...
Des règles qui ne concernent pas ce gîte de Javerdat, mais les propriétaires ont choisi de s'en imposer. Gel hydroalcoolique et masques sont à disposition, et pas plus de six adultes, selon les recommandations du gouvernement. "14 adultes nous n'aurions pas accepter", explique Nadine Robert. Mais elle n'a pas eu à faire ce choix. Les locations de Noël et de Nouvel An n'ont pas dépassé les six adultes, comme elle l'explique dans le reportage qui suit, dans lequel s'exprime également Marie-Véronique Chevalier, la propriétaire du gîte des Hauts de Blond :