Novembre 2013, le député socialiste de la Haute-Vienne, Alain Rodet, posait une question au ministère de la Culture et de la communication : il s'interrogeait sur les mesures de protection mises en place par les éditeurs de jeux. Août 2015, Fleur Pellerin est encouragée à clarifier sa position.
En novembre 2013, la ministre de la Culture était interpellée par député socialiste de la Haute-Vienne sur "les difficultés occasionnées par la généralisation, dans le secteur vidéoludique, de la mise en place de droits de gestion numérique extrêmement contraignants", des mesures qui pour Alain Rodet, interdisent en pratique, la revente des jeux.
À titre de comparaison, si une telle règle était appliquée au secteur automobile, il serait désormais impossible au propriétaire d'un véhicule d'en modifier le certificat d'immatriculation en vue de sa revente", expliquait alors l'élu.
Enfin une réponse...
Fleur Pellerin, le 11 août 2015, a alors pris le temps de répondre au député mais n'a pas forcément pris le temps de la réflexion :"Le développement considérable du marché de l'occasion et du téléchargement illégal dans le secteur du jeu vidéo a conduit l'industrie à prendre des mesures garantissant une meilleure protection des droits de propriété intellectuelle (…) les pouvoirs publics soutiennent ces initiatives."
Des propos qui évidemment et rapidement ont créé la polémique, surtout chez les joueurs comme le rappelle Guillaume Champeau sur numerama.com ce 25 août. L'affaire ne s'arrête donc pas là et Fleur Pellerin a tenté d'éteindre l'incendie en déclarant sur twitter le 14 août 2015 :
Pas d'inquiétude, il n'a jamais été question d'interdire la revente de jeux vidéos d'occasion telle qu'elle se pratique aujourd'hui !!!"
"Formulation pas assez précise"
Beaucoup se demandent alors ce qu'a voulu dire la ministre... Le Lab d'Europe 1 obtient de la part du cabinet du ministère l'analyse suivante: "un problème de rédaction" et "une formulation pas assez précise" sans plus d'éléments de compréhension.De quelle pratique parle-t-elle ? continue de s'interroger Numerama, tout comme d'ailleurs le député socialiste de la Loire, Jean-Louis Gagnaire, qui dans un post sur son site internet demande au Gouvernement de "clarifier la question de la revente ou du pluri-téléchargement des jeux vidéos." Le dossier n'est donc pas clos.