La vente de trois parcelles privées en pleine forêt de Rochechouart a déclenché une vive émotion début février. Les élus craignent une gestion économique plus qu'écologique de la part de l'acquéreur. Celui-ci s'en défend. Explications.

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La polémique est née il y a quinze jours sur FacebookNicolas Thierry, vice-président de la Nouvelle-Aquitaine, pousse un cri d’alerte à propos de la vente de quarante hectares de la forêt de Rochechouart à un groupement forestier.
 Très vite, la commune de Rochechouart et le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine réagissent et tentent de monter une opération financière pour racheter la partie du massif en question avec l'aide de fonds européens. Une opération de financement participatif est même mise en place pour récolter des fonds.
 

La régénération naturelle comme leitmotiv


Hervé Gheerbrant, gérant du groupement forestier "La grange du noir", ne comprend pas la polémique née autour de son acquisition. Déjà propriétaire de 65 hectares sur le massif de Rochechouart, il se porte acquéreur de trois nouvelles parcelles. Et il assure le faire à titre patrimonial : "Je veux avoir des arbres avec des beaux troncs, avoir un endroit où il fait bon vivre et où la biodiversité est préservée."

La biodiversité, c'est justement ce qui inquiète les collectivités. Dans la forêt de Rochechouart, cinq espèces sont protégées : le sonneur à ventre jaune, le grand rhinolophe, la fauvette pitchou, le locustelle tachetée et l'engoulevent d'Europe.

Pourtant Hervé Gheerbrandt l'assure : il ne compte pas faire coupe rase ou exploiter la forêt pour du bois de chauffage. Ses autres parcelles sont gérées par un expert forestier qui prône la régénération naturelle et le mélange des espèces. Une démarche qui allie protection et rentabilité. "Cela veut dire que s'il y a des prélèvements à faire, nous ne dépasserons pas 15 % du volume. Nous serons dans l'obligation de maintenir la diversité des essences", explique Thomas Modori, gestionnaire forestier.

De leur côté, les pouvoirs publics maintiennent leur intention de racheter ces terres, seule certitude, pour eux, de préserver dans le temps cette partie de la forêt de Rochechouart.
 

 

Qu'est-ce qu'un groupement forestier ?
Le groupement forestier est une société civile (non commerciale, à objectif notamment patrimonial et successoral) dotée de la personnalité juridique et dont les associés détiennent des parts représentatives du patrimoine en contrepartie de leurs apports généralement effectués en numéraire.

Il bénéficie d’une répartition équilibrée de ses actifs et donc des risques :
  • par essences (feuillus-résineux),
  • par régions géographiques,
  • par nature de peuplements (de la plantation aux boisements parvenus à maturité).
Un avantage fiscal existe pour les détenteurs de parts au sein d’un groupement forestier. Soumises à l’IFI, ils bénéficient d’un abattement de 75 % sur la valeur des forêts détenues. En contrepartie de cet abattement de 75%, le groupement forestier prend l’engagement de gérer durablement les parcelles de forêt pendant trente ans.
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