Les salariés de l'usine de Saint-Junien et de Sélestat craignent déjà que cette nouvelle rencontre avec leur direction ne change pas la donne
C'est à 11h ce matin que doit commencer cette réunion présentée comme une ultime médiation dans ce dossier. Le ministre du redressement productif reçoit en effet toutes les parties concernées par le plan de restructuration annoncé par le groupe Albany International le 21 novembre dernier en Suisse.
Dans un communiqué, Albany International, spécialisé dans la fabrication de tissus techniques pour l'industrie papetière et de matériaux textiles destinés à l'habillage des machines industrielles, avait a lors exposé les raisons de cette décision.
Le groupe a expliqué alors aux représentants des salariés être confronté depuis plusieurs années "au déclin de ses marchés cibles traditionnel européen et américain et au déplacement de la demande vers l'Asie et l'Amérique du Nord". Après un premier projet écarté en février, Albany International indiquait avoir mené au cours des six derniers mois "une démarche de partage et de mise à plat des informations relatives à sa situation économique et industrielle dans le cadre de groupes de travail composés de représentants du personnel".
Les conséquences en terme d'emplois sont à ce jour la suppression de 201 postes au total sur les sites de Sélestat et Saint-Junien. L'usine de la cité gantière étant concernée à hauteur de 75 emplois supprimés.
Les espoirs des salariés résident donc aujourd'hui dans la rencontre avec Arnaud Montebourg qui était venu devant l'usine le 1er mars 2012 demandant que "ce plan social illégal soit bloqué par avance". Quelle est aujourd'hui la marge de manoeuvre du ministre ? Réponse peut-être en cours de journée.