Se sentir abandonnée lorsque l'on a un enfant autiste, c'est le sentiment de la maman du petit Nathan, 7 ans. Gwenola Leperoux a décidé de témoigner sur ses immenses difficultés à trouver une école et un IME, un Institut Médico Educatif, pour son fils en Haute-Vienne.
L'autisme et le casse-tête administratif
La famille de Gwenola Leperoux est arrivée au Vigen en Haute-Vienne il y a peu de temps. Ils sont à la recherche d'une école ou d'une place en IME, Institut Médico Educatif pour leur fils Nathan, 7 ans, diagnostiqué autiste avant l'âge de 3 ans.Usée par les demandes administratives, cette maman a eu très peur de ne pas trouver de place en maternelle pour son fils. Après maintes et maintes démarches, Nathan va pouvoir intégrer, en septembre prochain, une classe ULIS de niveau maternelle.
Les ULIS sont des Unités Localisées pour l'Inclusion Scolaire. Des dispositifs ouverts pour la scolarité des élèves en situation de handicap.
Ces unités permettent à ces enfants de poursuivre en inclusion des apprentissages adaptés à leurs potentiels et à leurs besoins. L'objectif est de leur faire acquérir des compétences scolaires mais aussi sociales.
Une classe ULIS semble tout à fait adaptée pour le petit Nathan. Mais il n'a pu obtenir qu'une scolarisation à temps partiel, seulement 3 heures par semaine. Autant dire que l'enfant ne pourra acquérir un nombre très limité de compétences. Quant à tisser des liens avec ses camarades, cela semble très improbable malheureusement par manque de temps passé ensemble.
Gwenola Leperoux cherche donc à tout prix une place en IME, Institut Médico Educatif. Sans succès pour l'intant à moins de deux mois de la rentrée scolaire. Un imbroglio administratif semble être la cause de cette fâcheuse situation.
Cette famille n'est pas originaire de la Haute-Vienne, sa notification de la MDPH, Maison Départemental des Personnes Handicapées, pour obtenir une place en IME, provient de la Gironde. Un autre département que la Haute-Vienne. Pourtant cette maman assure que sa notification est valable partout en France jusqu'en 2023.
Scolarisation insuffisante pour Nathan
Cette famille est donc face à un problème administratif inextricable pour l'instant. Et le résultat est sans appel pour le petit Nathan. A 7 ans, il bénéficiera à la rentrée de septembre prochain, de seulement de 3 heures par semaine de scolarisation en classe ULIS. Un enfant autiste nécessite une surveillance de chaque instant. Sa maman a dû démissionner de son travail pour s'occuper de lui et de ses deux soeurs. Le papa, lui, ne travaille plus que 4 heures par jour, de 16h à 20h, pour aider à l'organisation familiale.
L'autisme en France est-il aujourd'hui suffisamment pris en compte ? Les associations dénoncent cette situation quotidiennement comme Autisme Limousin. Cette association parle "d'enfants que l'on ne veut plus voir".