Marisol Tourraine la ministre de la Santé a annoncé ce mercredi 24 août 2016, la création d'un dispositif d'indemnisation pour les victimes de la Dépakine. Une bonne nouvelle pour les familles mais pour certaines, ce n'est pas à l'Etat de payer mais bien au laboratoire Sanofi.
Axel a 18 ans et vit à Saint-Brice-sur-Vienne (87). En 2015, sa mère apprend que le handicap de son fils est lié à la prise de Dépakine pendant la grossesse. Le 24 août 2016, le Ministère de la Santé a reconnu qu'entre 2007 et 2014, ce sont plus de 14 000 femmes qui ont été exposées à cet antiépileptique qui contient du valproate de sodium, pourtant déconseillé aux femmes enceintes en raison d'un risque élevé de malformations congénitales, d'autisme, de retards intellectuels et/ou de la marche.
Marisol Touraine a annoncé qu'un dispositif d'indemnisation de victimes, qui devrait être voté au Parlement d'ici à la fin de l'année mais pour Maryline Bournazaud, la maman d'Axel, ce n'est pas à l'Etat de payer.
Il faudra que l'Etat se retourne contre Sanofi, c'est à Sanofi de payer."
Le docteur Pascal Michon, directeur médical et porte-parole de Sanofi, laboratoire qui fabrique la Dépakine, a assuré mercredi sur France Info, que toutes "les informations écessaires" ont été données "aux autorités de santé."
Interviennent dans le reportage :
- Vincent Bournazaud, père d'Axel
- Maryline Bournazaud, mère d'Axel
- Maître Joseph-Oudin, avocat des victimes de la Dépakine