S’il est surtout connu pour sa poésie, pour laquelle il a reçu trois des plus prestigieux prix littéraires français en la matière, l’éclectisme de Christian Viguié le pousse également vers d’autres genres. Et, sans dédaigner sa muse, l’ancien instituteur, installé en Haute-Vienne depuis 1993, voit son deuxième polar, Le Coureur de serpents, paraitre aux éditions des Monédières, en ce début 2023.
Pour qui le connaît au moins de loin, Christian Viguié, c’est avant tout un accent chantant, celui de son Decazeville natal dans l’Aveyron.
Mais pour qui le connaît d’un peu plus près, ce qui n’est guère difficile tant l’homme est liant, et l’humain généreux et fascinant, c’est une ouverture, une curiosité, une espièglerie, bref, une humanité, de tous les instants.
Tout cela, ainsi que son passé d’instituteur, mais il serait tellement réducteur de ne le résumer qu’à cela, a sans doute contribué à faire de Christian Viguié un poète ; on a presque envie de dire un troubadour.
Non sans succès d’ailleurs, puisque sur la plus d’une trentaine d’ouvrages qu’il a commis, dont plus de deux tiers de poésie, il a déjà récolté le prix Artaud, le Max-Pol Fouché ET le Mallarmé, trois des plus prestigieux prix littéraires français consacrés à cet art, excusez du peu !
Mais, en digne amoureux fou du "Tortilla Flat" de Steinbeck qu’il est, Christian Viguié ne pouvait rester l’amant que d’une seule muse (pardon à sa femme !).
Et il s’est donc aussi, et ainsi, déjà essayé au roman, à la nouvelle, au théâtre et même, poussé qu’il fut par sa rencontre des premiers et originaux créateurs du festival Vin Noir, dont Serge Vacher, au polar.
Et c’est ainsi qu’en 2018, avec "Passé décomposé : ombres noires en Haute-Vienne" (paru chez Geste Noir), il nous plongeait dans les heures sombres de la Milice…
Et voilà qu’il récidive, le bougre, ave "Le coureur de serpents", qui vient de sortir, cette fois éditions des Monédières. Un thriller haletant, mêlant trois histoires sans rapport apparent mais, comme le hasard fait mal (et donc bien !!) les choses, qui vont finir par se rejoindre, entre France et Algérie des années 60, France et Niger des années 70 et Aveyron et Limoges des années 2010.
Pour autant, il ne dédaigne pas sa passion et le 4 mars 2024 paraîtra son nouveau recueil de poésie, Comme une lune noire sur ma table, aux prestigieuses éditions de La Table Ronde (lui qui cependant avait déjà été édité par Rougerie !).
Bref, du Viguié pour tous les goûts et, quel que soit celui que vous choisirez, qui vous donnera l’envie de découvrir tous les autres, voire surtout et avant tout d’avoir la chance d’un jour le rencontrer.
Car la plus belle œuvre de Christian, c’est sûrement lui-même. Pour un auteur de polar, c’est déjà pas mal. Pour un poète, c’est déjà beaucoup !
