Plus de mille médecins et cadres de santé de toute la France s'alarment de la situation financière dramatique des hôpitaux français. Parmi eux, une trentaine de personnels venant de Limoges. Ils dénoncent un système de financement à bout de souffle.
C'est inédit dans l'histoire des hôpitaux. Plus de mille médecins et cadres de santé, venant de toutes sortes d'établissements, centre hospitalier comme centre universitaire, répartis sur toute la France viennent de signer un appel lancé le 16 janvier 2018 dans le journal Libération. Tous s'alarment de la situation dramatique des hôpitaux français.
Dans cet appel, les signataires demandent que cinq conditions sont remplies pour l’amélioration de la pertinence des soins à l’hôpital :
1- Limiter la place de la T2A aux soins standardisés et programmés.
2- Assurer une stabilité des tarifs correspondant aux coûts réels.
3- Introduire pour les soins non standardisés et non programmés d’autres modes de financement.
4- Maintenir dans chaque unité de soin un taux de soignants présents permettant de garantir la sécurité des patients et la qualité des soins.
5- Regrouper l’activité quand cela est pertinent par rapport aux besoins de santé des territoires concernés, en gardant la cohérence médicale des différents sites hospitaliers.
A Limoges, le CHU est en déficit depuis 3 ans, et de nouvelles économies sont au programme en 2018. Parmi les 1000 signataires, on compte 33 signataires issus du CHU de Limoges. L'une de nos équipe a rencontré l'un de ces praticiens hospitaliers, le pédiatre Christophe Piguet. Selon lui, la système de tarification à l'acte a atteint ses limites.