En fin de journée, le bilan est de 550 hectares brûlés, avec une légère progression dans l'après-midi sous l'effet des rafales de vent. 600 pompiers venus de toute la France se relaient au chevet de la pinède de Gironde.
L'important incendie de forêt qui sévit depuis trois jours en Gironde était de nouveau dimanche après-midi en "légère progression", à 550 hectares brûlés,
sous l'effet de rafales de vents, mais les moyens renforcés des pompiers peuvent "contenir" cette extension, a annoncé la préfecture.
"Les conditions météo évoluent comme redouté, avec des rafales de vents plus fortes que samedi après-midi", à 40/50 km/h, et "pas dans la même direction", a déclaré le préfet d'Aquitaine et de Gironde, Pierre Dartout, au PC opérationnel à Saint-Jean-d'Illac, à 20 km au sud-ouest de Bordeaux.
"Le feu a de nouveau progressé, puisqu'il a eu des sautes répétées et traitées immédiatement", a ajouté le préfet, avançant une estimation de 550 hectares détruits, soit environ 20 de plus que dimanche matin, quand l'incendie avait été stabilisé.
"Une force de frappe importante " contre les flammes
"Il y a une légère progression, mais il y a des moyens très importants, terrestres et aériens, pour contenir cette progression", a-t-il ajouté, soulignant l'impact
des renforts acheminés depuis 24 heures, une "force de frappe très importante".
Quatre avions Canadair et un Dash étaient en action dimanche après-midi, pour frapper immédiatement les reprises de flammes ici et là. Les sapeurs-pompiers espéraient que cette capacité de réaction serait décisive face à cette reprise du feu, pressentie en raison de la météo.
Prévenir les nouveaux départs en lisières
Au sol, les pompiers s'attachaient à "sécuriser l'ensemble des lisières entre zones brûlées et non brûlées, pour éviter de nouveaux départs", a indiqué le patron des pompiers de Gironde, le colonel Jean-Paul Decellières.
Quelque 600 pompiers, incluant des renforts venus de toute la France, étaient mobilisés sur l'incendie, dont 250 engagés dans l'après-midi. Mais "c'est un feu compliqué, avec une interface forêt-habitation très forte, sur les deux tiers du périmètre", a souligné le colonel Decellières. "Le feu ressurgit en fonction de la direction du vent. Il y a des départs, même dans les zones déjà brûlées." Il a prédit un combat "qui va durer un grand nombre de jours".
Aucune autre évacuation n'était à ce stade en prévision, les quartiers les plus menacés étant ceux déjà évacués vendredi ou samedi, sur Pessac et Saint Jean d'Illac, a rappelé M. Dartout. Aucune habitation n'a été atteinte par les flammes à ce jour.
L'odeur de l'incendie, poussée par le vent, s'est répandue dans une partie de l'Ouest de la France. La préfecture de Charente-Maritime a ainsi dû rassurer la population qui signalait des émanations de fumées.
Odeurs #incendie #Gironde poussées par vent du sud vers frange littorale de #CharenteMaritime. Pas de danger. Rappel : 18 réservé urgences.
— Préfet 17 (@Prefet17) July 26, 2015