Jean-Paul Denanot dénonce les propos du nouveau Préfet de Midi-Pyrénées
Les récents propos du préfet de Midi-Pyrénées selon lesquels, le cas échéant, le gouvernement pourrait faire passer d'autres projets de lignes ferroviaires à grande vitesse avant le TGV Sud-Ouest (dont dépend le barreau Limoges-Poitiers), ont suscité un vif émoi chez les responsables politiques du Limousin et de Midi-Pyrénées.
Tout juste nommé préfet, Henri-Michel Comet a déclaré le 4 mai que le gouvernement pourrait accorder la priorité à d'autres projets de ligne à grande
vitesse que celui du Sud-Ouest si le financement nécessaire pour Tours-Bordeaux,
premier barreau de la ligne, n'est pas réuni.
Il est vrai que la question du financement de ce projet n'est pas entièrement réglée: le conseil général de Tarn-et-Garonne, par exemple, décline toute contribution financière jusqu'à nouvel ordre à cause du tracé de la ligne.
Dans un communiqué en date du 6 mai, le président du conseil régional du Limousin réagit en ces termes : « L’attitude du préfet de Midi-Pyrénées est inacceptable. Si c’est de son initiative propre, c’est une faute. Si c’est délibéré, c’est encore plus grave et inquiétant sur la façon dont le gouvernement traite cette question. Bien-sûr, il aurait été normal que l’Etat paie l’intégralité comme il l’a fait déjà par le passé.
Face à l’incapacité d’un Etat qui se déclare impécunieux pour financer les grands projets d’infrastructure, les collectivités locales sentant une très forte demande ont accepté de mettre la main à la poche de façon très significative et ne comprennent pas que devant l’hésitation de quelques rares collectivités, le dossier ne puisse être bouclé »