Les victimes, ex-employés d'une centrale, attendent qu'EDF soit reconnue responsable de leur maladie professionnelle.
2 victimes de l'amiante espèrent des indemnités
Ce lundi matin, au Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Mont-de-Marsan, nouveau procés sur l'amiante. Il oppose deux salariés de l'ancienne centrale d'Arjuzanx démantelée en 1992 à EDF.
Le tribunal des Affaires Sociales de Mont-de-Marsan examine depuis ce matin deux nouveaux cas de victimes de l'amiante. L'une est décédée l'an dernier à 61 ans, l'autre était présente à l'audience. Toutes deux travaillaient pour EDF à la centrale thermique d'Arjuzanx, fermée en 1992.
"Personne ne nous avait signalé ce danger que nous avons découvert lorsque la centrale a été démantelée en 1992" témoigne Jean-Claude Dumartin, ancien salarié de la centrale, malade, souffrant de plaques pleurales qui l'empêchent de vivre normalement.
Comme lui, plus de 100 ex-salariés d'Arjuzanx souffrent de maladies provoquées par l'amiante. Mortelles. 32 personnes sont décédées depuis la fermeture de l'usine il y a 20 ans. "A cette époque là déjà les autorités savaient que l'amiante était un produit mortel" assure un autre ancien employé et victime de l'amiante, Philippe Bordes.
Lorsque la centrale a été démantelée, plus de 1000 tonnes de produits amiantés ont été extraits. Des produits que les salariés respiraient tous les jours.
Les victimes espèrent que la faute inexcusable d'EDF soit reconnue et qu'elle soit condamnée à verser des dommages et intérêts aux familles brisées.