François Le Corguille était accusé de multiples viols et agressions sexuelles sur les trois filles de son épouse.
Agé de 57 ans, il était comparaissait devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques depuis mardi. La peine a été assortie d'une obligation de huit ans de suivi socio-judiciaire après sa libération. L'accusé encourt cinq ans de prison s'il ne respecte pas le suivi.
Le prêtre mormon n'a pas bronché à l'énoncé du verdict, rendu après deux heures trente de délibéré. Pas plus que l'aînée des jeunes femmes. Elle est aujourd'hui âgée de 26 ans. Elle avait dénoncé en 2009 des faits qui ont commencé avec elle en 1996 et se sont poursuivis sur ses deux soeurs jusqu'au moment de la dénonciation.
Ces dernières, âgées de 24 et 20 ans, elles, se sont mises à sangloter d'émotion.
Avant que la cour ne sorte délibérer, l'accusé avait une dernière fois demandé pardon à ses belles-filles et à sa nièce venue témoigner pendant le procès de faits similaires, mais prescrits.
Ses avocates avaient demandé la clémence des juges. Me Caroline Durin-Ravelonandro a estimé que son client avait eu " une histoire misérable sans ancrage culturel, ni éthique, d'où son attirance vers l'église des Mormons ", un aspect religieux qui toutefois, comme l'a souligné Me Sophie Bussière, " n'interfère pas de manière écrasante " avec le reste du dossier.
Me Bussière a relevé un parallèle entre la famille Le Corguille. Le beau-père était violent avec les soeurs de l'accusée. L'avocate a considéré que " le mérite du procès avait été d'avoir libéré la parole et de lui permettre de se faire soigner ".