Celui qui a fermement tiré la veste du Président était jugé en comparution immédiate à Agen
Agen : 6 mois de sursis agresseur de Sarkozy
L'homme qui a violemment agrippé le président de la République jeudi en Lot-et-Garonne a été jugé en comparution immédiate et condamné à six de prison avec sursis.
L'agresseur, Hermann Fuster, agé de 32 ans, travaille à l'accueil du conservatoire municipal d'Agen et s'occupe de manutention. Dans la nuit qui a précédé la venue du président, il a déclaré avoir fait une crise d'insomnie, consommé des anti dépresseurs et fumé du canabis. Il a alors envoyé à son ex-compagne plusieurs SMS dont l'un portait comme message "demain Sarko, il se prend mon poing dans la gueule". Ces messages peuvent attester de la préméditation de son geste.
Pour sa défense, Hermann Fuster a expliqué qu'il voulait interpeler le président à propos de la guerre en Libye. Selon lui, il l'a agrippé et c'est le service d'ordre en l'interceptant qui l'aurait contraint à tirer Nicolas Sarkozy en arrière.
Sur le site de socialisation Copains d'Avant ce lot-et-garonnais se présente comme un "glandeur de la fonction publique". Même s'il est inconnu des service de police, ce lot-et-garonnais présent un profil spychologique assez fragile. Il a déjà fait deux tentatives de suicide.
Il a été condamné à six mois de prison avec sursis avec obligation de suivre une désintoxication à l'alcool et aux stupéfiants ainsi qu'une aide psychologique. En outre, il devra suivre à ses frais (250 euros), un stage de citoyenneté.
Les Faits
Le maire de Brax, Michel Bernines, témoin de la scène, raconte : le président "serrait les mains (...) quand tout à coup, une personne qui était au deuxième ou troisième rang, en tout cas qui n'était pas au premier, s'est jetée vers lui, l'a pris par l'épaule, allait vraisemblablement lui donner un coup de poing, je pense, et à ce moment-là, a été retenue par les hommes de la sécurité".
"Manifestement, il était violent", a-t-il ajouté, "il l'a pris violemment par l'épaule (...) et avait bien prévu son coup", selon le maire, qualifiant l'incident de "très rapide, très soudain, et pas prévisible".
Michel Bernines, qui a regretté que "ce se soit produit à Brax", s'est dit "choqué" car "on doit le respect à la fonction" de président de la République.
L'Elysée a fait savoir dès hier que Nicolas Sarkozy ne porterait pas plainte.
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