Toujours trop lente pour les habitants inondés, la décrue est amorcée sur la Garonne, la Dordogne et l'Adour. Les prochaines pluies du week-end ne devraient pas renverser la situation d'après les experts de Vigicrues.
La décrue est enfin amorcée, et "bien amorcée" d'après Yann Lacaze du service Vigicrues. " Vu du terrain, c'est toujours trop lent", mais pour la Garonne girondine par exemple c'est à une vitesse " relativement rapide", secteur de La Réole, Langon. Tous les habitants ont les yeux rivés vers le ciel et les prévisions météo qui font état de pluie tout le week-end. Pour autant, Yann Lacaze ne prévoit pas d'impact direct immédiat. Plutôt rassurant.
La crue a atteint des hauteurs exceptionnelles sur le secteur de Marmande le 04 février 2021 avec une cote de 10,20m. Dans le secteur de Marmande, une décrue lente est en cours depuis hier jeudi.
Les niveaux resteront toutefois élevés jusqu'à samedi au moins. Une extrême vigilance reste de mise dans les territoires inondés du lit majeur de la Garonne qui mettront plusieurs jours à se vider.
Dans le secteur de Tonneins, la décrue se poursuit.
Les affluents très en amont de la Garonne, en région Occitanie, vont connaître un débit élevé puisque 20 mm d'eau sont attendus sur le secteur. Sans effet majeur pour autant en aval.
Même scénario pour la Dordogne qui est encore pour l'heure en vigilance orange ce vendredi matin mais qui pourrait virer au jaune en fin de journée ou demain samedi. Les Landes gorgées d'eau
Dans les Landes, sur l'Adour, la vigilance orange s'impose toujours. Avec un niveau du fleuve encore élevé dans le secteur de Dax, la situation est partie pour durer encore quelques jours. La simulation des pluies du week-end à venir n'annonce pas un phénomène marqué pour les cours d'eau. Yann Lacaze de Vigicrues précise que le niveau des pluies en décembre 2019 est tel qu'il n'existe pas de précédent de mémoire de prévisionniste : " trois fois la normale " annonce-t-il. Les sols sont gorgés d'eau et mettront un certain temps avant d'écluser le trop plein. Un retour à la normale ne peut être que très lent.