36 Rafale pour l'Inde + 24 pour l'Egypte = 60 avions à construire pour Dassault et ses sous-traitants. En moins de 3 mois, l'Etat français a réussi à vendre un avion que personne n'a voulu acheter pendant plus de 20 ans. Une excellente nouvelle pour l'emploi.
L'annonce, hier soir, par le premier ministre indien lui-même, d'une commande ferme de 36 avions Rafale à la France est une excellente nouvelle pour toute la filière aéronautique française et qui plus est pour l'Aquitaine où la majeure partie des pièces de cet avion de chasse sont fabriquées.
Le Rafale fait travailler plusieurs centaines de PME sous-traitantes, 7000 personnes au total en France, dont 3500 dans la région.
C'est à Mérignac, près de Bordeaux, que l'avion est assemblé et à Martignas-sur-Jalles, à quelques kilomètres, que les ailes sont fabriquées. Ces deux usines Dassault emploient à elles seules près de 2000 personnes.
Les répercussions sur Thalès, le voisin, qui a justement décidé de construire un immense site dédié à l'aéronautique sur l'aéroparc de Mérignac, seront très importantes. Thalès est en effet chargé de tout le système électronique et informatique de l'avion.
On trouve également plusieurs dizaines de sous-traitants dans les Pyrénées-Atlantiques et particulièrement en Béarn, qui seront, eux aussi impactés, ainsi qu'une unité Dassault à Biarritz.
Ces 60 commandes vont inciter ces entreprises à embaucher pour répondre rapidement à la demande. Certaines devront aussi s'équiper de nouvelles machines. La dynamique semble belle et bien être lancée.
D'autant que ces ventes pourraient susciter l'intérêt d'autres pays. Et que les négociations avec l'Inde ne sont pas terminées. 90 autres avions pourraient lui être vendus. Cependant ces appareils ne devraient pas tous être construits en France.
