La Commission européenne s’attaque aux espèces envahissantes : les ragondins du marais poitevin en ligne de mire

La nouvelle proposition législative publiée hier par la Commission européenne vise à assurer une action coordonnée au niveau européen pour lutter contre les impacts des espèces exotiques envahissantes.

Il existe 37 espèces exotiques envahissantes contre lesquelles les pays de l’Union européenne vont devoir prendre des mesures de protection et de lutte.
22 sont présentes en France. Parmi elles, le ragondin, qui sévit d'une manière inquiétante dans le marais poitevin : dégats des berges qui s'éfondrent, des cultures qui sont dévastées, danger pour le bétail à cause des galeries qu'il creuse.


Le ragondin est une espèce de rongeur originaire d'Amérique du sud qui a été introduit au 19ème siècle pour l'exploitation de sa fourrure.

L'espèce colonise les milieux humides d'une grande partie de la France, et occasionne de nombreux dégats que ce soit sur le plan écologique mais également sur les activités humaines. La valeur commerciale de sa fourrure, sa bonne adaptation aux conditions climatiques et son bon taux de reproduction ont grandement favorisé la multiplication des élevages en France. L’emploi d’enclos inadaptés a permis le retour à la liberté de beaucoup de ces animaux. À ces évasions s’ajoutent des lâchers volontaires par des éleveurs en faillite lors de la crise des années 1930.

Le ragondin est un animal qui se reproduit vite et beaucoup. L'an dernier on a capturé et tué plus de 190 000 ragondins dans une large zone du Marais poitevin entre la Sèvre Nantaise, la Sèvre Niortaise, l'Argenton, la Boutonne le Thouaret et le Thouet.

Le règlement du parlement européen est très clair :
"Une fois qu'une espèce exotique envahissante a été introduite, il est essentiel de mettre en œuvre des mesures de détection précoce et d'éradication rapide afin d'empêcher son établissement et sa propagation. La mesure la plus efficace et la plus rentable consiste souvent à éradiquer la population concernée dès que possible, tant que le nombre de spécimens est encore limité. Si l'éradication n'est pas possible ou que le coût de l'éradication l'emporte, à long terme, sur ses avantages sur le plan environnemental, social et économique, il convient de mettre en œuvre des mesures de confinement et de contrôle."


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité