Il y aura moins de CRS sur les plages du littoral aquitain cet été. Les militaires sont déjà mobilisés par l'Euro de football et l'Etat d'urgence. Pour compenser, des maîtres-nageurs civils seront formés et assermentés. Ils pourront ainsi, le cas échéant, verbaliser.
Toute la journée, les MNS répètent leur mise en garde contre le principal danger de la plage du Grand Crohot : les baïnes, ces dangeureuses piscines naturelles qui aspirent les baigneurs imprudents vers le large.
Depuis une semaine, 11 agents se relaient toute la journée pour surveiller le rivage. Uniquement des civils, cette année les CRS n'arrivent que le 20 juillet, et pour 5 semaines seulement.
En attendant, ce sont aux chefs de poste et leur adjoint qui font respecter l'ordre. Désormais, ils verbalisent les infractions.
Kevin Van Der Schueren, Chef de plage du Grand Crohot :
On a été assermentés au tribunal d'Arcachon début juin pour pouvoir faire respecter les arrêtés municipaux pour avoir un P.V. un peu plus fort qu'un civil.
La sécurité a un coût
Euro 2016 oblige, l'Etat réduit le nombre de CRS cet été sur les plages. En Gironde, ils seront 42 contre 56 l'an passé. C'est à la commune de combler le déficit avec des civils. La facture est de 80 000 pour la mairie de Lège-Cap-Ferret.Un coût élevé, certes, mais la vie na pas de prix : malgré ces "ange-gardiens" , l'an dernier, 10 personnes ont trouvé la mort sur le littoral girondin.
Regardez le reportage d'Ophélie Le Piver et Dominique Mazères.