Installer des supérettes en libre-service dans des villages isolés, c'était l'idée d'une start up. Aujourd'hui, le concept se développe en Aquitaine et a trouvé sa clientèle.
C'est à l'aide d'un QR code que les clients pénètrent dans le magasin. Ouvert il y a peu, certains habitants y ont déjà leurs habitudes. Dans la petite commune landaise de Pouydesseaux, cette supérette "nouvelle génération" est une petite révolution. Ici, les achats se font en totale autonomie.
/regions/2024/10/21/qr-code-67166eb035b9c649027398.jpg)
"Je viens souvent pour mon repas du midi", raconte une cliente. "Je suis à deux minutes à pied".
C'est très pratique. Et on se débrouille tout seul.
Une cliente
Gage de rapidité et de proximité, ces commerces ont su se faire accepter malgré l'absence de contact humain avec les salariés. "On trouve pratiquement tout", se réjouit une autre cliente, "c'est très bien, on vient tous les jours".
Mêmes prix qu'au supermarché
Si dans les petites épiceries, les tarifs ont tendance à flamber, ce n'est pas le cas ici. Dans les rayons, on retrouve 700 produits d'un grand distributeur, au même prix qu'en supermarché. Ils sont réapprovisionnés tous les matins par Karine Mansiot. "Je suis en train de passer une commande", dit-elle. "On est un peu victime de notre succès. J'ai quelques trous dans les vitrines. Donc, on va tranquillement s'adapter en fonction des demandes et des besoins des gens".
On a besoin d'un petit peu de recul pour connaître les habitudes des consommateurs.
Karine Mansiot
Créé par une start-up le dispositif s'installe uniquement dans des déserts commerciaux. Dans les Landes, trois ont vu le jour.A Gamarde-Les-Bains, la supérette a ouvert en juillet dernier.
/regions/2024/10/21/ext-superette-67166e49e5d6a981192742.jpg)
"Le modèle économique est gagnant pour nous"
"C'est un service très bénéfique dans la mesure où on amène un service de proximité avec une implantation locale et des producteurs locaux", se félicite Jérôme Curutchet, le maire. "Les Gamardais ont répondu présent dès le début et les avis sont unanimes".
Et c'est un ensemble de choses. Car au-delà des habitants, les associations sont parties prenantes de ce projet et viennent s'y servir", poursuit-il, estimant que le projet facilite également le lien social et l'activité des personnes âgées. "Grâce à la proximité du bourg, vous avez des gens qui ne se déplaçaient pas pour des services extérieurs à la commune et qui aujourd’hui viennent à pied et font deux cents ou trois cents mètres pour venir".
Le maire ne cache pas l'économie faite par la commune. "Le modèle économique est gagnant pour nous. Nous avons fourni un terrain et réalisé une voirie", explique Jérôme Curutchet. "Ensuite Api s'est occupé de la mise en place de leur supérette. Donc là où un projet qui avait été étudié nous coûtait 400 000 euros, là il nous a coûté finalement 15 000 euros". En Aquitaine, 13 boutiques autonomes comme celles-ci ont déjà vu le jour.
