Une éleveuse de canards de Soustons, dans les Landes, comparaît à la rentrée devant le tribunal de Dax. En cause : le bruit de ses canards, qui incommode ses voisins...
À Soustons, des caquètements ont mis à mal les relations entre voisins. Depuis son arrivée il y a un an, un propriétaire se plaint des nuisances venues du jardin de sa voisine. Depuis près de 40 ans, elle élève une cinquantaine de canards et d’oies ; une tradition familiale, qui a une réelle valeur sentimentale à ses yeux :
► A Soustons, les canards de la discorde, un reportage de Patrick Pannier et Jean-Michel LitvineJ’ai toujours vécu avec la volaille, donc c’est toujours un plaisir pour moi de vivre avec ces animaux.
Un avis que ne partage pas son voisin d’en face, installé à l’année, et qui ne supporte plus les caquètements :
Face au litige, la mairie a encouragé une médiation, sans succès. La propriétaire des canards doit comparaître le 3 septembre devant le tribunal de Dax. Pour la soutenir, une pétition a été lancée sur internet, et a déjà recueilli près de 2000 signatures.Au-delà des nuisances sonores, cet élevage de canards est illégal et contraire aux règles sanitaires départementales.
De son côté, l'éleveuse regrette que son voisin ne soit pas plus tolérant :
Je pensais pas qu’on pouvait avoir encore des personnes comme ça ; qui viennent vivre à la campagne, mais qui ne supportent pas le bruit de la campagne.
Les nuisances animales au coeur des querelles de voisinage
Cette histoire n’est pas sans rappeler d’autres litiges ayant opposé voisins et propriétaires d’animaux ces dernières années. Il y a trois ans, deux propriétaires étaient attaqués en justice, après que des grenouilles ont élu domicile dans une mare de leur jardin. Selon leurs voisins, les coassements étaient particulièrement gênants. A l'issue du procès, ils ont été condamnés à reboucher la mare. Plus récemment, le tribunal de Rochefort examinait une affaire opposant la propriétaire du coq "Maurice", un gallinacé un peu bruyant, à ses voisins possédant une résidence secondaire. Le jugement est attendu pour le 5 septembre. L'afffaire a même fait parler d'elle... jusqu'aux Etats-Unis !
The rooster was annoyed and off his game. “You see," his owner said, "he’s very stressed out." This is how Maurice, the rooster, became the most famous chicken in France – and a symbol of a perennial conflict between urban and rural French. https://t.co/8qhfwNeTWM
— The New York Times (@nytimes) June 23, 2019