Le Président du Conseil Général des Landes a annoncé ce vendredi qu'il était candidat à sa propre succession, à moins de deux mois du 1er tour des départementales. Henri Emmanuelli est le patron du département depuis 33 ans. Mais pour la première fois, Les Landes pourraient basculer à droite.
Au Conseil Général des Landes, sur les 30 conseillers à sièger, 4 seulement n’appartiennent pas au PS. La majorité socialiste est écrasante dans le département depuis plus de 30 ans, longtemps à contre-courant du vote national.
Mais La loi du 17 mai 2013 a réduit à 15 le nombre de cantons. Cette réforme pourrait mettre un terme à l'hégémonie de la gauche dans ce Conseil Général des Landes.
D'autant qu'aux dernières élections municipales, plusieurs villes emblématiques ont basculé à droite : Aire-sur-l’adour, Saint-Sever. C’est donc une droite décomplexée et unie qui se lance dans la bataille des départementales, avec, en chef de file, la MoDem, maire de Mont-de-Marsan, Geneviève Darrieussecq qui surfe sur sa popularité dans la ville préfecture.
Souvent divisé dans son propre parti et désuni des autres partis de gauche lors des dernières municipales, le PS landais n’est plus à l’abri de la vague bleue. Il profite du renouvellement de la totalité de l’assemblée pour présenter une nouvelle génération de candidats, parfois non encartés.
Mais dans un contexte politique national loin d’être favorable, le Parti Socialiste landais va s'appuyer surtout sur ses piliers : son bilan et Henri Emmanuelli. Après une longue réflexion, le patron est prêt mener un vrai combat politique.